Fria: que fait la Direction de l’action sociale dans la lutte contre l’excision ?

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Les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines, plus communĂ©ment appelĂ©es excisions, dĂ©signent l’ablation totale ou partielle des organes gĂ©nitaux fĂ©minins extĂ©rieurs.

Cette pratique, qui touche 200 millions de filles et de femmes dans 29 pays du monde, se dĂ©roule principalement en Afrique oĂč l’on estime le nombre de victimes Ă  91,5 millions de femmes et de filles de plus de 9 ans vivant actuellement avec les consĂ©quences de ces mutilations sexuelles.

La GuinĂ©e est le 2Ăšme pays le plus touchĂ© par l’excision, 97 % des femmes de 15 Ă  49 ans sont excisĂ©es. Et contrairement Ă  d’autres pays d’Afrique subsaharienne, cette pratique ne rĂ©gresse pas.

« Ensemble mettons fin à  cette pratique » est le thĂšme choisi cette annĂ©e Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration de la journĂ©e mondiale de lutte contre ce flĂ©au ce 6 fĂ©vrier 2018.

A  la Direction prĂ©fectorale de l’action sociale de la promotion fĂ©minine et de l’enfance de Fria, le chef section assistance sociale affirme que des dispositions sont prises pour lutter contre les MGF.

« Nous menons assez d’activitĂ©s pour freiner l’élan de ce flĂ©au. Nous avons mis en place des structures communautaires, nous faisons des animations communautaires avec les associations de femmes et de jeunes, des campagnes de sensibilisation Ă  la radio communautaire et des dĂ©clarations publiques dans les sous-prĂ©fectures » a affirmĂ© Mamady Dafing CondĂ©.

Si tel est le cas, l’impact de ces diffĂ©rentes activitĂ©s n’est pas visible sur le terrain, chaque annĂ©e des centaines de filles subissent l’excision surtout en pĂ©riode de grandes vacances, elles se promĂšnent Ă  travers la ville avec leurs tenues traditionnelles de filles excisĂ©es et tout est couronnĂ© par une grande fĂȘte qui se passe au vu et au su de tous, les parents de ces innocentes ne sont jamais poursuivis.

Malgré tout, Mamady Dafing Condé annonce des perspectives.

« Nous allons poursuivre les activités en terme de sensibilisation et de renforcement des capacités des acteurs communautaires évoluant dans le cadre de la protection des enfants, la poursuite des déclarations publiques de dépÎt des couteaux dans la commune urbaine et les communes rurales » a-t-il ajouté.

En Afrique, on estime que 3 millions de filles risquent tous les ans de subir ces pratiques traditionnelles nĂ©fastes. Si les tendances actuelles se poursuivent, 86 millions de filles supplĂ©mentaires ĂągĂ©es de 15 Ă  19 ans risquent, elles aussi, de subir des mutilations gĂ©nitales d’ici Ă  2030.

Friaguinee.net

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