Depuis le 12 février dernier, le secteur de l’éducation est paralysé par une grève en Guinée.
Les cours sont quasiment interrompus dans les écoles primaires et dans l’enseignement secondaire.
A Fria cette situation ne laisse pas indifférents les élèves qui ont peur d’être victimes d’une année blanche.
« La grève déclenchée par le SLECG m’inquiète parce que je suis dans une classe d’examen, si une solution n’est pas trouvée, on risque une année blanche et ce serait catastrophique pour la Guinée » regrette Mohamed Lamine Cissé.
Certains élèves soutiennent leurs professeurs et estiment qu’en mettant la pression sur le gouvernement, leur revendication peut aboutir.
« Je suis tout à fait d’accord que les enseignants revendiquent de meilleurs conditions de vie parce que ce sont eux qui nous donnent le savoir, s’ils ne sont pas bien traités, ils peuvent s’adonner à la vente des notes, ils n’ont qu’à aller jusqu’au bout » encourage Mouctar Diallo.
D’autres sont au bout du souffle et ne souhaitent que la reprise des cours.
« Franchement moi j’en ai assez de cette grève, j’ai envie de reprendre les cours, s’ils ne se comprennent pas parce qu’ils n’aiment pas la Guinée, sinon la moindre des choses c’est de se retrouver et trouver une solution. J’en ai marre de ce pays » s’insurge Jean Jacques Haba.
Face à la situation, ils interpellent les enseignants grévistes.
« Nous sommes convaincus que ces enseignants sont dans leurs droits mais nous voulons qu’ils voient un peu la méthode de leurs revendications afin que nous, élèves, ne soyons pas les victimes» appelle Mariama Bah.
Ils invitent également le gouvernement guinéen à prendre ses responsabilités.
« Je demande au gouvernement, de faire ce qui est bon pour la Guinée et les guinéens. Qu’il fasse tout ce qui est possible pour les enseignants, parce que si les enseignants sont dans de bonnes conditions, ça permet aux élèves d’avoir une meilleure formation » lance Alhassane Kaba.
Pour l’heure la situation semble être bloquée puisque ce mardi encore, enseignants et élèves ont brillé par leur absence dans les différents établissements.
Djénabou Diallo