Matakaou, est une sous-préfecture située à vingt-cinq kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Koubia et quatre-vingt-cinq kilomètres de la ville de Labé (Moyenne-Guinée), au centre du pays. Dans cette localité très rurale, les populations font face à une insuffisance notoire d’infrastructures publiques.
Outre la maison des jeunes, construite par le Programme d’appui aux communautés villageoises (PACV), qui est jusqu’à présent sans sonorisation, Matakaou, comme de nombreux autres confins à travers la Guinée, baigne dans un total oublie des autorités centrales.
Comparativement à d’autres collectivités du pays, le sous-préfet de Matakaou, Soriba Sylla, affirme que sa juridiction est confrontée à d’énormes difficultés. « Le [Programme d’appui aux communautés villageoises] (PACV) avait construit un bâtiment pour les jeunes. Malheureusement, nous sommes en manque de sonorisation. Pour organiser des festivités dans ce bâtiment, les jeunes sont obligés d’aller louer une chaine musicale ailleurs. On n’a même pas un endroit où aller regarder un match de football », a-t-il déploré.
Dans les districts relevant de la sous-préfecture de Matakaou, le constat n’est pas moins déplorable. « Au district de Teliré, par exemple, ils ont un centre de santé mais qui n’est pas du tout moderne. À Kontouma également c’est la même chose. Vu la distance, Bassara aussi doit avoir un centre de santé [pour aider surtout les femmes en situation de travail] », a plaidé le sous-préfet avant de demander « de l’aide au gouvernement » central.
Pour s’approvisionner en eau potable, les populations de Matakaou sont obligées de parcourir près de deux kilomètres. Côté sécurité des personnes et de leurs biens, la situation est peu reluisant non plus : les 16.515 habitants de cette localité ne disposent en effet que de trois agents, un policier et deux gendarmes.
En attendant l’installation des conseillers communaux issus des dernières élections communales dont l’une des tâches principales consistera à changer l’état actuel de la zone.en matière de gouvernance locale, les citoyens devront continuer à garder leur mal en patience.
Alpha Oumar Fogo Baldé, pour Foutanews