Depuis le 12 février 2018, l’école guinéenne est paralysée par une grève déclenchée par le syndicaliste Aboubacar Soumah.
Face à cette situation inquiétante qui affecte négativement le système éducatif guinéen, la coordinatrice préfectorale des associations des parents d’élèves et amis de l’école de Fria, reconnait la légitimité de la revendication salariale mais estime qu’elle ne doit pas se pérenniser.
« La situation dans laquelle se trouve les élèves nous interpelle à plus d’un titre parce que l’éducation est en marge des activités. Toute revendication salariale a son pesant d’or mais cela ne veut pas dire que cela doit se systématiser comme ça. Puisqu’il s’agit d’une centrale, je pense qu’il devait se repartir de sorte que certains soient dans les classes pendant que les autres poursuivent la négociation » a déclaré Docteur Rama Doukouré.
Dans les différents établissements de la place, les encadreurs présents accusent les parents d’élèves de retenir les enfants à la maison. Docteur Rama soutient l’attitude des parents qui, selon elle, ne font que protéger leurs progénitures contre d’éventuelles violences.
« Si on n’est pas sûr de trouver les enseignants à l’école, ça fait peur de laisser les enfants partir parce que sur le chemin du retour, d’autres personnes peuvent profiter pour semer de la pagaille. Ceux qui gardent les enfants à la maison n’ont pas tort parce qu’un enfant coute cher » a-t-elle soutenu.
Contrairement à Conakry et à certaines préfectures, aucun incident n’a été signalé à Fria depuis que cette grève est déclenchée, selon la coordinatrice, ceci est le fruit d’une sensibilisation effectuée par les autorités.
« Nous nous sommes retrouvés chez le préfet et à la bibliothèque où nous étions avec les syndicalistes et les encadreurs pour trouver une solution, mais puisque cela n’a pas marché, nous avons demandé alors aux parents de garder les enfants à la maison pour éviter des attroupements jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Pour le moment, ce sont les élèves en classe d’examen qui se retrouvent pour des séances de révision » précise-t-elle.
Par ailleurs, la coordinatrice préfectorale des associations des parents d’élèves et amis de l’école exhorte Aboubacar Soumah à suspendre la grève tout en poursuivant les négociations car dit-elle, « il faut le reconnaitre, c’est lui le syndicaliste et dès qu’il va ordonner, les parents aussi vont laisser les enfants aller à l’école ».
Djénabou Diallo
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