Après un terrain d’entente trouvé entre le SLECG (Syndicat des Libres Enseignants et Chercheurs de Guinée) quelques membres du gouvernement sous l’égide du médiateur de la République, le mot d’ordre de grève a été suspendu.
Une nouvelle qui atténue de façon considérable la situation socio-politique du pays qui se détériorait de jour en jour, et les manifestations qui venaient de tous les bords. Élèves et enseignants qui avaient pris des congés forcés, se réjouissent de cette annonce tardive, ils pourront enfin retrouver les chemins de l’école et éviter une année blanche qui pouvait coûter de la quinine à boire pour tout le pays.
« Moi je suis très content, surtout pour nous qui devons faire face aux examens cette année. On a passé beaucoup de temps à la maison, il faut rattraper tout ce temps perdu à ne rien faire pour pouvoir passer nos examens qui pointent à l’horizon » déclare Mohamed Diané, élève de la terminale.
Cette lumière au bout du tunnel a mis du temps à se dessiner, le gouvernement pouvait se passer de cet ajournement, et n’a fait que jouer le rôle du médecin après la mort.
« Aujourd’hui c’est une joie immense pour tous les guinéens, par rapport à cette crise au sein du secteur éducatif, qui a paralysé la quasi-totalité des activités de ce pays qui nous est commun. Nous nous retrouvons sur un terrain d’entente entre syndicat et gouvernement pour que les élèves puissent aller à l’école afin d’éviter le pire, c’est-à-dire aller vers une année blanche. C’est vraiment une main forte du gouvernement, mais aussi de la part du SLECG, qui a été malléable et a prouvé l’esprit de flexibilité pour faciliter la tâche à l’Etat. Pour le moment si l’Etat veut que tout aille de façon positive, il va falloir tenir les promesses » affirme Joseph Bangoura professeur de français.
Désormais la balle se trouve dans le camp du gouvernement, qui est tenu de respecter à la lettre ses engagements pris lors de ces négociations, pour éviter que le pays sombre de nouveau dans une telle crise, qui pourrait lui être fatale.
Soriba Youla Sankhon, correspondant à Kindia
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