Ce mercredi 21 mars, plusieurs femmes ont envahi les rues de la ville des agrumes pour dénoncer les fraudes orchestrées lors de la précédente élection du 04 février.
Avec pour point de départ, la maison des jeunes, les autorités de la place ont mis en place un dispositif sécuritaire pour empêcher ce mouvement de persévérer.
Selon les forces de sécurité, ces femmes n’avaient nullement le droit de manifester, c’est pourquoi le groupe fût aussitôt disloqué.
Visiblement très choquée, la porte-parole des femmes est revenue sur les raisons de cette manifestation.
« On est sorti manifester parce que c’est reconnu par l’article 10 de la constitution guinéenne. Ce qui nous a fait mal, on s’est levée à 6 heures du matin le jour du vote, moi je suis partie voter à 7 sept heures du matin. Je vote pour mon candidat, par après on donne 100 cent millions à Yaya Khaïraba Kaba pour écarter des bureaux de vote en faveur du RPG, pour défavoriser les autres partis. Ils ont volé pour le RPG, on a porté plainte, et à la justice on a décidé sans même nous faire appel. On a toutes nos preuves, on veut les résultats issus des urnes, C’est ce que nous réclamons. On ne fait que tuer nos maris, nos frères, nos oncles, pourquoi cela ? Nous voulons la démocratie. Dès que vous touchez à un article de nos codes, vous bougez une brique de la paix » a déclaré Aminata Alé Diallo.
Après que plusieurs mouvements aient fait leur tour de rond dans la capitale Conakry pour dénoncer l’injustice, les femmes de la ville des agrumes n’ont pas manqué de courage pour se lancer dans la danse, tout en jetant l’opprobre sur le gouvernement.
Reste à espérer si la justice étudiera minutieusement les preuves, que ces manifestantes disent avoir en leur possession, pour éclairer cette affaire.
Soriba Youla Sankhon
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