Avec plus de 13.000 habitants, la sous-préfecture de Baguinet connait des difficultés énormes en matière d’approvisionnement en eau potable.
La plupart des habitants consomment des eaux de puits, de marigots et de rivières à cause du non fonctionnement des forages.
En toutes saisons ces eaux sont polluées car des ordures y sont jetées, certains font leurs besoins près ou dans ces eaux et d’autres puisent de l’eau en ayant les chaussures aux pieds.
Cette situation inquiète les autorités locales, sanitaires, administratives et la population elle-même.
« En cette saison sèche plusieurs points d’eaux de la sous-préfecture de Baguinet ont tari et le manque d’eau potable est remarquable dans cette localité. On dit que l’eau est indispensable à la vie mais nous, nous avons des problèmes ici, nous buvons l’eau des marigots et des rivières, nous sommes exposés aux maladies, on doit nous aider » lance Kadiatou Touré.
Pourtant 30 forages avaient été installés par le service national d’aménagement des cours dans les 8 districts qui composent la sous-préfecture. A ce jour, 3 forages sont opérationnels, certaines pompes ont été dérobées, d’autres sont inconsommables ou en panne.
« Ils existaient 30 forages à Baguinet mais actuellement seulement 3 forages sont opérationnels (Botonkhon, Kiratagui et Kantinkhouré) Soit 26 pompes en panne dont 4 volés (Wawaya, Simbakhouloun, Fandjeta et Dorondji ). Les forages non buvables se trouvent à Missidé, Boussoura, Koubessodé et Wawaya Gada. Les villages de Daroun, Momodombo et Manghoye, Bandeguiyah, Gnankakhouré, Madina Sinthirou, Touloun, Falankon, Bogoro, Kirita, Maninkakhoure, Tinkora et Bandakhi sont dans le besoin imminent de forage » a expliqué Alpha Oumara Bah, le chargé de l’eau et du service d’assainissement.
En début de semaine, une convention de 30 millions d’euros a été signée entre le gouvernement guinéen et celui de la France, dans le cadre de l’amélioration des performances et le renouvellement des équipements obsolètes des sites de production d’eau.
Dans cette convention, le problème de l’hydraulique villageoise n’a nullement été évoqué alors que tout comme à Baguinet, des millions d’habitants des zones rurales ont besoin d’eau potable.
Thierno Amadou Diallo
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