L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal va très bientôt lancer les travaux de construction de son barrage hydroélectrique de Koukoutamba en Guinée, a annoncé le haut-commissaire de l’organisation ce jeudi à Dakar. Selon lui, ce gigantesque projet devrait coûter une enveloppe de 650 milliards de francs CFA.
Les choses se précisent pour le projet du barrage hydroélectrique de Koukoutamba situé en Guinée, à 150 km en amont de la frontière séparant la Guinée et le Mali. D’après le haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Hamed Diane Semega, les travaux de cette importante infrastructure seront lancés « très prochainement ».
Le responsable qui s’exprimait ce jeudi 12 avril 2018, dans la capitale sénégalaise, Dakar, à l’occasion de la signature d’un accord-cadre entre la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et la Société d’exploitation des aménagements de Manantali et Félou (SEMAF SA), a expliqué que l’entreprise chargée de la construction de cette infrastructure « pharaonique » a été sélectionnée « il y a juste une semaine ».
Hamed Diane Semega a aussi indiqué que les travaux du barrage devraient coûter environ 650 milliards de francs CFA. Il a ajouté que le barrage sera doté d’une capacité de production estimée à 280,9 mégawatts et devrait produire annuellement un volume d’électricité estimé à 858 watts/heure. Se réjouissant des derniers développements sur le projet, le Haut-commissaire a souligné qu’il s’agit du fruit d’un long processus dû notamment aux contraintes liées aux questions environnementales, mais aussi à l’utilité qu’il représente.
Combler le déficit énergétique
Pour l’OMVS, le barrage de Koukoutamba apportera beaucoup d’opportunités aux pays de la sous-région. Selon Hamed Diane Semega, l’organisation compte « valoriser l’ensemble de son potentiel hydro-électrique dans les 10 ans à venir parce que si nous ne le faisons pas le déficit énergétique qui est très fort dans nos pays va s’accroitre ».
D’après ses explications, la nouvelle infrastructure énergétique viendra s’ajouter aux barrages de Boureya et de Balassa construits sur le fleuve Bafing en Guinée et au barrage de Wina qui sera opérationnel avant 2021 avec une capacité de production énergétique de 140 MW.
Par ailleurs, toujours pour venir à bout du déficit énergétique, Hamed Diane Semega a annoncé que son organisation a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour réaliser, dans les trois années à venir, le barrage de Gourbassi. Celui-ci devrait permettre de rehausser le niveau de maîtrise de l’eau sur le fleuve Sénégal, un cours d’eau que les quatre pays membres de l’organisation, à savoir la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal ont en partage.
LA TRIBUNE