Rusal va remanier son conseil d’administration et sa direction dans l’espoir de convaincre les Etats-Unis de lever les sanctions qu’ils lui ont imposées, mais le groupe russe pourrait être contraint d’arrêter définitivement les exportations d’aluminium, si son projet échoue, ont rapporté des sources proches de la société.
Les Etats-Unis ont sanctionné ce mois-ci 24 personnalités russes, dont l’oligarque Oleg Deripaska, et plusieurs des entreprises dont il est actionnaire, en réponse à ce que Washington appelle les « activités malveillantes » de Moscou visant à déstabiliser les démocraties occidentales.
Deux sources ont rapporté vendredi à Reuters que l’aluminier russe nommerait bientôt un conseil d’administration indépendant, qui, à son tour, mettrait en place une nouvelle direction dans l’espoir que les Etats-Unis le retirent de sa liste.
« Rusal est en contact avec les autorités américaines et espère que cette mesure sera suffisante pour qu’il soit retiré de la liste des entités sanctionnées », a dit l’une des sources.
Rusal n’a pas souhaité commenter ces informations.
Par ailleurs, le groupe En+, qui gère les actifs hydroélectriques d’Oleg Deripaska et détient sa participation de 48% dans Rusal, a déclaré vendredi que le milliardaire avait donné son accord de principe pour réduire sa part dans En+ de 65% à 50%.
Un porte-parole du Trésor américain a déclaré que ces changements chez Rusal ne garantissaient pas la levée des sanctions.
Oleg Deripaska a également accepté de démissionner du conseil d’administration d’En+, qui comptera une majorité de nouveaux administrateurs indépendants.
Les Etats-Unis ont déclaré lundi qu’ils envisageraient de lever les sanctions contre Rusal si Oleg Deripaska cédait le contrôle de la compagnie.
Le géant russe, du coté de Hong Kong, a perdu près de 60% de sa valeur boursière depuis l’imposition des sanctions.