Kindia : faute d’entretien des lampadaires, la ville plonge dans le noir

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Au moment où le courant électrique est devenu une denrée rare, le seul moyen pour les citoyens de sortir de l’ombre, sont les lampadaires solaires implantés le long des routes.

Offerts par le gouvernement guinéen, les lumières des lampadaires sont de nos jours presque imperceptibles dans la ville des agrumes.

Par manque d’entretien, ils s’éteignent au jour le jour et aucune voix ne se lève pour y remédier.

Pourtant, leur implantation avait suscité de l’engouement chez les  bénéficiaires qui, aujourd’hui, ne savent pas à qui faire recours.

«  L’arrivée des lampadaires a été un engouement réel pour les citoyens. Ça nous permettait de voir clair pendant la nuit, de nous promener dans les quartiers. Mais suite à leurs installations, nous avons compris qu’il y a eu un laissé aller total, on ne sait plus qui de la commune,  la préfecture ou du ministère de l’énergie, est en charge des lampadaires. On est en train d’assister à la destruction, ou au non fonctionnement notoire de ces lampadaires dans tous les coins de Kindia » regrette Kantambadounou Georges, administrateur civil.

Pour cet enseignant chercheur à l’université de Kindia, à cette allure, cet investissement n’est autre qu’une perte pour la nation.

« Par rapport au non entretien de ces lampadaires, je dirai que c’est une situation écœurante, du point de vue économique, c’est un investissement inutile, parce que ce sont des milliards qui ont été dépensés, donc du côté économique c’est une perte. Par rapport aux attentes de la population, elles ne sont pas satisfaites alors que ces lampadaires sont venus dans le cadre de l’électrification » dénonce Soriba Yattara

Parlant de la gravité, de la situation, Soriba Yattara ne mâche pas ses mots.

« Quand il y a l’obscurité dans la ville, cela favorise beaucoup de choses, l’insécurité, le vol, la criminalité, les activités ne marcheront pas bien n’ont plus, en ce sens que dès 19 heures tout le monde est chez lui » ajoute le professeur d’université.

Les citoyens, comme d’habitude, attendent impatiemment que leur cri de cœur soit un mauvais souvenir car au 21ème siècle, la lumière n’est pas un luxe, mais c’est une nécessité.

Soriba Youla Sankhon, correspondant à Kindia

Tel : 620 99 14 78

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