Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, conduit par Aboubacar Soumah décide de déclencher une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national, à compter de ce samedi 26 mai 2018.
Ce mot d’ordre fait suite à une série de rencontre avec les représentants du gouvernement dans le cadre des négociations portant sur les huit millions de salaire de base demandé par ledit syndicat.
Le groupe d’Aboubacar Soumah accuse le gouvernement de manque de volonté manifeste à accéder à la revendication du salaire de base de 8 millions et d’ingérence dans les affaires syndicales.
A Fria, cette annonce n’est pas bien perçue par certains citoyens.
Morlaye Bangoura : « Trois grèves dans une même année scolaire n’est pas bien pour nous surtout que nous sommes en période d’évaluation et bientôt les examens. Nous on est fatigués, on veut finir l’année scolaire maintenant ».
Moustapha Camara : « Le syndicat doit faire beaucoup attention, ce n’est pas parce qu’il a réussi sa dernière grève qu’il doit chaque fois se lever et appeler à la grève. Tout ce qui est trop est mauvais ».
Mariama Ciré Barry : « Actuellement on fait le brevet blanc, on ne doit pas nous empêcher de faire les évaluations, moi je ne suis pas d’accord avec cette affaire de grève ».
Zénab Touré : « Nous les parents d’élèves nous sommes victimes de ces grèves parce qu’on nous fait payer meme les mois sans études et c’est ce qu’ils veulent nous faire encore. On en a marre ».
D’autres proposent des pistes de solutions au SLECG .
« Puisque c’est la fin de l’année, le syndicat n’a qu’à donner le temps au gouvernement pour négocier durant les vacances scolaires, si rien ne va, il peut empecher l’ouverture des classes, mais cette période est mal placée » conseille Mamadou Mouctar Diallo.
« Ils ont eu 40% cette année, comme ils ne sont pas les seuls fonctionnaires en Guinée, ils n’ont qu’à mettre à fin ces séries de grève et attendre après 2020 quand un autre président sera élu » déclare Alhassane Camara.
Aux dernières nouvelles, le nouveau premier ministre aurait dépêché Tibou Camara au siège du SLECG pour transmettre son message aux syndicalistes qui auraient décidé de se concerter avant de donner une réponse.
Djénabou Diallo
Tel : 628 28 67 44
