Kindia: des personnes handicapées en colère !

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Les membres de l’association des personnes handicapées de Kindia, ont exprimé leur mécontentement ce mardi 12 juin, aux autorités de la ville de Kindia, en empêchant toute activité, aux alentours de leur centre de réinsertion.

En cause, un opérateur économique aurait baillé une partie du centre dans lequel, plus d’une centaine de personnes handicapées exercent leurs métiers. Cela s’est matérialisé le vendredi dernier, lorsqu’un huissier de justice, leur a tendu un document leur intimant de quitter le local qui, désormais, appartient à Alpha Oumar Ly.

Très remonté, le président des handicapés de Kindia a expliqué les motifs de leur colère.

« C’est Madame Henriette Conté qui nous a offert ce centre en 1990. Depuis  quelques années, les autorités ont ont accepté qu’un commerçant occupe l’alentour jusqu’à la terrasse du centre. Il ne nous donne rien depuis plus de 9 ans alors que ce commerçant nous avait promis de payer 25.000 par porte. Nous avons décidé de récupérer notre centre parce qu’aujourd’hui l’espace qui reste ne nous permet pas de travailler tous. Au départ nous étions 200 mais aujourd’hui nous ne sommes que 107 à cause du manque de place » a expliqué Fodé Bakary Camara.

L’opérateur économique accusé, balaie d’un revers de main les affirmations du président de l’association des handicapés.

« Nous sommes tous tombés d’accord pour que je puisse occuper une partie du centre. Je paie la location au patrimoine bâti public. Puisque le bâtiment dans lequel ils travaillent est devenu restreint pour eux, ils m’ont proposé d’occuper le local et construire un autre centre pour eux en contrepartie. J’ai mené toutes les démarches qu’il faut, j’ai construit un autre centre pour eux à Sarakoléya. Maintenant que je veux entrer en possession du local, ils s’y opposent, c’est pourquoi j’ai fait recours à la justice » se défend Alpha Oumar Ly.

Le bâtiment en question, compte six salles dans lesquelles une centaine de personnes handicapées exercent des métiers générateurs de revenus.

Nous y reviendrons!

Mohamed Camara

 

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