Fria: l’agriculture bat le record !

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Avec l’arrĂȘt de l’usine Rusal Friguia, poumon Ă©conomique de la ville en Avril 2012, tous les ingrĂ©dients Ă©taient rĂ©unis pour que Fria plonge dans le chaos.

Pour la population, ce fut le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre, une crise Ă©conomique qui durera six ans.

Pour satisfaire leurs besoins, plusieurs citoyens se sont lancĂ©s dans l’agriculture.

Dans les quartiers Tabossy, SabendĂš, Aviation et dans les secteurs Donka et Razel, des dizaines d’hectares sont cultivĂ©s.

RencontrĂ© dans son champ, Abdoulaye Sylla affirme ĂȘtre satisfait du travail de la terre.

« Moi depuis l’arrĂȘt de l’usine je cultive parce qu’il n’y a pas de dĂ©veloppement sans l’agriculture. J’ai 12 personnes Ă  nourrir, je ne suis pas un fonctionnaire mais j’ai construit dans ça tout ce que j’ai aujourd’hui c’est grĂące Ă  l’agriculture » se fĂ©licite –t- il.

GallĂ© Camara, remuant lui aussi la terre Ă  quelques centimĂštres d’Abdoulaye Sylla, renchĂ©rit en ces termes :

«  L’agriculture est un hĂ©ritage pour moi, mon papa m’avait dit que la terre est un trĂ©sor, que tout  le retard que la GuinĂ©e a connu aujourd’hui, c’est parce qu’on ne s’intĂ©resse pas Ă  la terre » .

MalgrĂ© la rĂ©ouverture de l’usine, Alhassane Camara ne compte pas abandonner cette activitĂ© qui lui a permis de soutenir sa famille.

« L’usine est ouvert, on m’a rappelĂ© mais je continue Ă  pratiquer l’agriculture. Je n’abandonnerai jamais mon champ parce que je sais ce qu’il m’a apportĂ© pendant la grĂšve » dit-il.

En ce mois de juin, nombreuses sont les familles qui sortent tot le matin pour se rendre dans leurs champs. Elles y passent toute la journĂ©e dans l’espoir d’obtenir un bon rendement.

Tous les agriculteurs rencontrĂ©s, sollicitent l’aide du gouvernement et les institutions Ɠuvrant dans le domaine agricole pour l’obtention d’intrants leur permettant d’accroitre leurs productions.

Mohamed Kolya Bangoura pour friaguinee.net

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