Initié l’an dernier par la Direction du centre d’autonomisation et de promotion des femmes de Fria, la deuxième édition du programme ‘’Vacances d’opportunités’’ a été officiellement lancée ce Samedi 30 juin 2018 dans la grande salle dudit centre.
Ce programme qui a vu le jour grace à l’appui technique et financier de l’ONG ChildFund Guinée, à travers le projet dénommé « projet d’appui à l’amélioration des conditions d’apprentissage des filles et femmes du CAPF FRIA », vise à offrir, pendant les grandes vacances, un espace d’encadrement, de protection et d’échanges d’expériences aux jeunes filles élèves et apprenantes venues des différents établissements d’enseignement et autres centres d’apprentissage.
C’est une suite d’initiatives qui consistent à mettre en place un mécanisme de mobilisation et de participation des jeunes filles et adolescentes au processus de renforcement de leur compétence à travers l’organisation de panels d’échanges et de discussions entre ces filles et quelques personnalités considérées comme modèles de réussite ou source d’inspiration.
Dans son discours tenu pour la circonstance, le Directeur du CAPF est largement revenu sur le soutien inestimable que Childfund ne cesse d’apporter au CAPF-FRIA.
« La rencontre d’aujourd’hui est la 1ère d’une série d’activités prévues dans un grand projet financé par notre partenaire ChildFund Guinée, un projet qui vise à améliorer considérablement les conditions d’apprentissage au CAPF FRIA. Comme vous l’avez constaté, le 9 avril 2018, l’ONG ChildFund Guinée est venue présenter aux autorités de Fria le contenu de ce projet. Depuis ce jour, beaucoup d’activités ont commencé à être réalisées dans ce cadre. Aujourd’hui 50 apprenantes suivent les cours intenses d’alphabétisation, la formation en informatique a démarré pour 6 monitrices du centre, le renforcement de capacités de 14 monitrices en saponification, teinture, couture et restauration a commencé depuis la semaine passée, la construction d’une crèche d’une capacité de 30 enfants est finie. Et dès la semaine à venir, 2 sessions de formation seront organisées pour 50 apprenantes sur la vie associative, les techniques d’animation et de protection. Tout ça grâce à ce financement de l’ONG ChildFund Guinée que nous remercions sincèrement pour tout ce qu’elle ne cesse de nous apporter » a précisé Doubany Camara.
Pour ce premier panel au compte de cette 2ème édition, Madame Zeinab CAMARA, le chef de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, accompagnée d’une forte délégation, a partagé son exemple de réussite avec les filles de Fria .
Pendant plus de deux heures, l’invitée d’honneur et les jeunes filles ont échangé sur « les grossesses précoces », ses causes, ses conséquences, ses moyens de prévention et les outils juridiques existants pour dénoncer les cas de grossesses suite aux violences.
Dans ces échanges, Zeinab Camara a insisté sur un fait non moins important pour les jeunes filles.
« Une grossesse n’est pas non plus une fatalité, comme tout obstacle dans la vie, le plus important est de se relever et se battre pour un avenir meilleur, même si le combat est plus difficile avec un enfant sous les bras lorsque vous même êtes enfant. La période de puberté est un moment très complexe pour les jeunes filles, un accompagnement et soutien du milieu familial et social est indispensable. Les parents et les éducateurs jouent un rôle primordial dans l’éducation sur la sexualité des jeunes filles et des garçons sinon la rue et les réseaux sociaux s’en occuperont » a-t-elle souligné.
A la fin des échanges, les apprenantes se sont dit satisfaites et ont promis d’utiliser les conseils qui leur sont prodigués à bon escient, avant de remercier l’ ONG Childfund Guinée pour tout ce qu’elle fait pour le centre.
« J’ai appris beaucoup de choses que je ne savais pas. Maintenant que je connais les conséquences des grossesses précoces et les moyens de lutte, je ferai tout pour ne pas tomber enceinte. Je remercie Childfund Guinée pour tout ce qu’elle fait pour nous au centre. Aujourd’hui, grâce à cette ONG, nous ne manquons presque de rien dans notre centre » s’est réjouie Mariama Camara.
C’est sur une note de satisfaction que ce premier panel a pris fin dans l’espoir de retrouver dans quelques mois un autre modèle de réussite.
Djénabou Diallo
Tel : 628 28 67 44