Tout comme à Conakry, les forces sociales de Fria avaient elles aussi projeté une marche ce lundi 24 juillet 2018 pour protester contre l’augmentation du prix du carburant.
La marche n’a pas eu lieu à cause du refus catégorique de la secrétaire générale de la commune urbaine de recevoir la lettre d’information qui lui a été adressée.
Selon le coordonnateur de ces forces sociales, pendant deux jours, la lettre a trainé entre la mairie et les forces sociales.
« Après la mise en place de notre mouvement nous avons adressé le 18 juillet une lettre à la secrétaire générale de la commune pour l’informer que nous allons marcher le lundi. Nous avons déposé la lettre au secrétariat qui par la suite nous a rappelé pour nous dire de venir prendre notre lettre. Le lendemain nous avons ramené la lettre, ils l’ont encore rejetée, nous avons envoyé la lettre au domicile de la secrétaire générale, nous avons remis la lettre à son fils. A son retour elle a demandé à son fils de nous chercher et de nous rendre notre lettre, son fils a déposé la lettre au domicile de mes parents » a expliqué Alhassane Sylla.
Pour éviter de mettre Fria dans le chaos, les forces sociales ont pour le moment opté pour la stratégie de la communication mais l’attitude de la secrétaire est fustigé par le coordonnateur.
« Je pense que son rôle est de recevoir la lettre et par la suite nous répondre par une autre, qu’elle soit favorable ou pas. Mais le refus même de toucher la lettre est déplorable » a ajouté Alhassane Sylla.
La secrétaire générale quant à elle, justifie son refus par un ordre reçu de sa hiérarchie, interdisant toutes manifestations de rue. Elle va loin en disant que pour sauver son poste qu’elle a risqué de perdre une fois, elle préfère ne meme pas lire une telle lettre.
Les forces sociales de Fria sont composées de la PCUD, du CPOSC, de la CONASOC, de l’Union Syndicale, des syndicats des transporteurs, des artisans et du GOHA.
