Depuis le mardi 14 août 2018, les boulangers de la cité de l’alumine ont déclenché une grève pour manifester leur mécontentement face à une exigence des autorités.
Les habitants de la ville ont été surpris le samedi dernier de constater que le prix de la baguette de pain a augmenté. Une hausse mal accueillie par les autorités préfectorales et communales qui, à l’occasion d’une réunion, ont exigé aux boulangers de revenir à l’ancien prix.
Justifiant cette hausse par l’augmentation des prix sur le marché depuis la hausse de celui du carburant à la pompe, les boulangers ont à l’unanimité, rejeté cette demande des autorités en fermant tous les fours.
Le président de l’union préfectorale des boulangers estime que les autorités font la sourde oreille face à leurs difficultés.
« Nous avons adressé une lettre à la chambre de commerce, nous y avons cité les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous avons expliqué aux autorités aussi, mais elles nous disent de revendre le pain à 2000 fg alors qu’en 2015, quand nous avons fixé le prix du pain à 2000 fg, le sac de farine se vendait à 180.000 fg, mais aujourd’hui il faut débourser jusqu’à 250.000 fg pour l’avoir. Le chargement de bois coûte 350.000, la levure 20.000 fg sans compter les primes que nous donnons aux jeunes qui travaillent avec nous » explique Mamadou Bailo Kanté.
Cette pénurie affecte de nombreuses personnes qui se sont vues privées de leur aliment de base après le riz. Elles réclament la reprise des activités des boulangers car les deux jours passés sans pain, ont eu de désastreuses conséquences sur leurs économies. C’est pourquoi, le président de l’union préfectorale des boulangers décide de rouvrir les fours à condition que le pain soit vendu à 2500 fg.
« Face à la souffrance des citoyens, nous allons faire du pain à partir de ce vendredi, mais la baguette de pain sera vendue à 2500 fg sinon nous on n’aura rien » insiste – t-il.
Les citoyens de leur côté, souhaitent que les deux parties trouvent une solution qui empêcherait une telle situation car cette grève de deux jours a porté préjudice à l’ensemble des Friakas.
Djénabou Batco Diallo