Ce 3 octobre 2018, est la date annoncée par le département de l’éducation nationale pour la rentrée scolaire 2018-2019.
A Fria, enseignants et élèves n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement à cause d’une grève déclenchée par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée.
Toutes les écoles publiques et privées du centre-ville, visitées par notre reporter sont quasi vides. seuls les chefs d’établissements qui n’ont d’ailleurs pas accepté de se prêter à nos questions, sont présents.
Certains enseignants rencontrés au ‘’Plateau’’ disent soutenir le mot d’ordre de grève, lancé par le SLECG.
« Moi tant que Aboubacar Soumah ne lève pas la grève, je n’irai pas enseigner parce qu’il défend notre cause. Qui ne sait pas que les conditions de vie des enseignants sont mauvaises malgré les 40% d’augmentation. Les hauts commis de l’Etat détournent des milliards, tandis que nous nous vivons dans la misère. Il (Aboubacar Soumah) a dit que les 8.000.000 fg sont négociables mais le gouvernement ne veut pas coopérer donc moi je suis avec Soumah » déclare un professeur qui a requis l’anonymat.
Chez les élèves eux, c’est le ras-le bol qui se lit sur les visages. Ils disent ne pas comprendre que le gouvernement et le syndicat, mettent leur avenir en jeu pour des raisons personnelles.
« Franchement moi je ne comprends pas ces gens (gouvernement et syndicat). Ils ne regardent pas l’intérêt des élèves, ils ne se soucient que d’eux-mêmes. Le gouvernement ne cède pas, le syndicat ne recule pas… ce n’est pas bon pour nous les élèves, nous voulons étudier » se lamente Salifou Sylla.
A signaler que les négociations qui devraient se poursuivre ce 3 octobre 2018 n’ont pas eu lieu à cause de l’absence de la partie gouvernementale.
Djénabou Batco Diallo pour Friaguinee.net