Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a invité les enseignants du pays à procéder à une série de sit-in à compter de ce jeudi 22 novembre 2018 dans le but de faire fléchir le gouvernement face à leur revendication portant sur un salaire de base de huit millions de francs guinéens.
Contrairement à la semaine dernière où une centaine d’enseignants ont marché du rond-point de l’unité 3 à la direction préfectorale de l’éducation, où un discours a été lu par le secrétaire préfectoral du SLECG, aucune manifestation n’a été signalée dans la ville ce jeudi matin.
Pendant que plusieurs observateurs crient à l’échec de la grève à Fria puisque toutes les écoles ont pratiquement ouvert les portes depuis quelques jours, le secrétaire préfectoral du SLECG rassure que tel n’est pas le cas. Il justifie la non tenue tenue du sit-in de ce mercredi par plusieurs raisons.
<<Il est vrai que nous devrions entamé ce mercredi une série de sit-in. Le sit-in n’a pas eu lieu à Fria pour plusieurs raisons notamment le manque d’information dû aux différents reports des dates des sit-in ces derniers temps, mais aussi parce que moi qui suis le secrétaire général je n’étais pas en place depuis quatre jours. J’étais à Conakry pour assister au congrès de l’USTG, à mon retour hier nuit, j’ai trouvé que les gens ne se sont pas bien préparés…>> a précisé Amara Touré.
Parlant de la désolidarisation de certains enseignants, Amara Touré rejette cette hypothèse et rassure que jusqu’à preuve du contraire, les enseignants de Fria, sont solidaires à la grève du SLECG.
<< A Fria, il existe deux groupes d’enseignants grévistes. Certains observent le mot d’ordre de grève tout en restant à la maison, ils ne veulent pas être vus, d’autres comme nous, acceptons de sortir et d’être vus par les autorités. Cela ne veut pas dire que les enseignants se sont désolidarisés, c’est faux. Même si aujourd’hui les écoles sont bourrées, les vrais enseignants titulaires et patriotes ne vont pas à l’école >> a-t-il signifié.
Aucune date n’est pour le moment fixé pour un autre sit-in, mais le secrétaire préfectoral du SLECG affirme que rien ne les fera reculer. Il pointe par la même occasion ceux qu’ils qualifient de « brebis galeuses » qui, selon lui se trompent puisque eux ils n’ont pas peur des intimidations et bientôt la victoire du SLECG.
Djenabou Diallo