Fria : lancement de la semaine nationale de la citoyenneté

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« 60 ans d’indépendance en Guinée, une obligation de mémoire citoyenne » est le thème choisi cette année pour célébrer la troisième édition de la semaine nationale de la citoyenneté.

A Fria, c’est la salle des actes de la mairie qui a servi de cadre au lancement officiel de cette édition.

A l’absence de Madame le préfet, c’est le secrétaire général chargé des collectivités décentralisés qui a présidé la cérémonie.

Dans son allocution, Naby Camara a fustigé l’attitude de certains guinéens qui, malgré la célébration de ces journées depuis 2016, n’ont toujours pas changé de mentalité.

« On doit avoir besoin des effets immédiats, mais tout le monde n’a pas la conscience de rendre directement les effets immédiats, sinon chaque année, depuis 2016, ces journées sont commémorées sur toute l’étendue de notre pays. Les  gens ne mesurent pas la portée de ces journées sinon il y a des choses qu’on n’a pas tellement besoin d’apprendre en Guinée. On dit que le guinéen est très intelligent, il est très cultivé et très modeste, mais c’est sur d’autres plans, pas sur le plan de la citoyenneté. C’est pourquoi moi je crois que nous devons continuer le combat, peut être que ça ira un jour mais pour le moment le guinéen n’a pas la culture de la citoyenneté » a-t-il mentionné.

Les citoyens qui se sont massivement présentés à cette cérémonie de lancement ont salué cette initiative du gouvernement qu’ils souhaitent voir se pérenniser, car disent-ils, il faut du temps pour que certains guinéens comprennent le vrai sens de la citoyenneté.

« C’est un honneur pour moi d’être dans cette salle pour assister au lancement de la SENACIP parce que pour moi c’est une initiative salutaire que le gouvernement a pris depuis 2016. Je souhaiterais que cela continue pendant des années parce que je sais que les guinéens en ont besoin. Nous en avons besoin, parce que jusqu’à maintenant des guinéens qui ne connaissent pas la différence entre la grève et la guerre, la différence entre une journée ville morte et une manifestation de rue, on écrit sur les murs, on jette les ordures n’importe où, on ne connait pas le sens du volontariat, bref nous ne connaissons pas nos droits et nos devoirs. En le faisant chaque année, peut-être dans dix ans, on va comprendre » espère Ibrahima Sory Camara.

Cette semaine au cours de laquelle plusieurs activités seront menées, prendra fin le 23 décembre 2018.

Oumou Hawa Kanté

 

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