Et enfin la montagne accouche du sourire, n’est pas joker qui le veut ! (Par Habib Marouane Camara)

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Une fois n’est pas coutume. À la place d’une année blanche, on voit une fumée blanche.

L’an dernier, il était le Moïse de la Guinée, un peu plus tard d’autres disaient qu’il était le Messie du pays et aujourd’hui, il est naturellement le Superman ou le Spécial One Man Show de la République. Lui, c’est bel et bien le joker du Chef de l’État, en l’occurrence Tibou Kamara, Ministre d’État Conseiller Personnel du Président Alpha Condé.

La magie du verbe, la clarté dans les discours et son obsession au réalisme sans vouloir d’un triomphe à titre personnel font de lui un fin négociateur assez pragmatique.

Il brille dans l’ombre. Il excelle sans tambour. Il débloque quand aucun espoir ne se dessine. Il surprend tout le monde quand le tout semble sans issu favorable.

Après plus de trois mois de grève dans le secteur de l’éducation avec toutes ses conséquences, c’est la fumée blanche qui sort au lieu d’une année blanche. Le SLECG et le gouvernement viennent de mettre fin à la grève syndicale à travers un protocole d’accord signé à la satisfaction de tous. Sans vainqueur, sans vaincu mais avec le triomphe de la sagesse et la confiance autour d’un homme qui rassure.

Bien avant lui, certains ont tenté la médiation. D’autres, se sont estimés à la hauteur en jouant la carte de la fermeté. Mais, tous ont échoué. Car, on aime à le dire, la base de toute relation repose sur la confiance et non la concurrence.

Comme pour dire, dans une négociation, ce n’est pas le premier venu et encore moins les intimidations. C’est bien au-delà. Il faut avoir la qualité et la méthode.

Même Dieu, l’éternel, a eu plusieurs messagers. Mais, un seul parmi tous, rassure. C’est Mohamet. Et en Guinée, Alpha Condé a son messager. Tibou loin d’un chasseur de gloire, fait du bien à cette nation avec le succès de son unique et seul patron qui n’est autre que le Premier magistrat de la République.

Après avoir obtenu l’accord avec un dur à cuire voire même avec un dur à la détente, Tibou à la différence des autres, disparaît comme s’il n’y était pour rien.

Tout le monde l’attendait au palais lors de la signature du protocole d’accord pour arroger avec faste cet instant de victoire. Hélas ! Comme toujours, il a été très sobre et plus que jamais effacé. C’est là où, réside sa force. Être parfois trop discret et sans avoir la volonté d’une quelconque paternité. Car pour lui, le seul ou unique mérite revient à celui qui l’a commis à la tâche. Sans la volonté de ce dernier, lui Tibou n’est dépositaire d’aucun pouvoir de négociations.

Réaliste et simpliste, l’homme construit autour de lui un réservoir de confiance inépuisable et inébranlable même aux yeux de ses détracteurs qui se comptent au bout du doigt.

À l’annonce du contenu du protocole d’accord, c’est une joie immense qui se lisait un peu partout avec des prières pour l’entente retrouvée. La satisfaction est totale malgré le temps perdu.

Le dégel exceptionnel des salaires pour les trois mois de grève, l’assainissement du fichier du corps enseignant, le déblocage des prêts bancaire pour enseignant et la priorité accordée aux enseignants dans le cadre des logements sociaux, sont entre autres les points obtenus de manière consensuelle. C’est un dénouement heureux décroché sur la base du dialogue et de la confiance après un long et malheureux bras de fer d’égo dépourvu de toute intelligence qui a plongé le système éducatif dans une inédite et confuse impasse.

Depuis le 03 Octobre dernier, date d’ouverture des classes, l’engouement était fiévreux. La reprise était partielle avec des enseignants contractuels recrutés pour la circonstance dont le niveau était au dessous de la moyenne requise.

Enfin et encore une fois avec la bonne foi, le chemin de l’école sera repris. Avec l’engagement pris par les uns et le pari de la paix gagné par d’autre, l’effectivité de la reprise ne souffrira désormais d’aucun doute.

C’est la victoire de tous et le mérite de chacun. C’est la paix des braves. Vive l’école guinéenne !

Par Habib Marouane Camara

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