Malgré les multiples sensibilisations faites par les cadres de l’agence de la société Electricité de Guinée, pour faire comprendre aux usagers, l’importance des compteurs post-payés, les tensions ne baissent pas chez les détenteurs de boutiques et magasins au marché central.
Ils dénoncent une hausse exagérée de leurs factures de consommation électrique depuis l’installation des compteurs post-payés.
« Chaque fois les montants varient sans qu’on ne sache les raisons. Les montants sont exorbitants, ils ne reflètent pas ce que nous consommons. Nous avons compris qu’ils veulent nous arnaquer parce qu’ils croient que nous avons assez d’argent ou parce que nous sommes analphabètes. Nous ne laisserons pas ceci continuer » déclare Mr Sow.
Ces vendeurs, très mécontents de leurs factures de courant, menacent d’investir la rue les prochains jours si rien n’est fait.
« Nous avons informé les autorités, on ne sait pas si elles ont communiqué avec les cadres d’EDG mais puisque ces fausses factures continuent de pleuvoir, nous allons sortir, nous allons faire un sit-in devant EDG pour nous faire entendre » assure Mr Bah.
Du côté de l’agence EDG, l’heure est à la sensibilisation. Le Directeur et ses cadres, passent dans les deux radios locales pour tenter de faire comprendre aux populations, que non seulement la gestion du courant est nécessaire mais aussi les agents EDG ne sont pas habilités à falsifier la consommation des clients.
« L’installation des compteurs est un projet national confié à VEOLIA qui, à son tour, a sous-traité avec d’autres entreprises locales. Ce sont ces entreprises qui font les installations. EDG ne fait que vérifier la consommation et faire les factures. Ces factures ne sont que les résultats de ce que les clients consomment. Aucun agent ne peut modifier la consommation affichée au compteur, aucun agent ne peut faire une facture contraire à la consommation d’un client. Nous sommes bien suivis par la société qui a le contrat, on ne peut ni augmenter ni diminuer cela. Ce qu’il faut, c’est la gestion du courant, c’est ce qui peut nous aider… » explique Sékou Touré.
Pour rappel, dans les années 90, le bâtiment abritant les bureaux de la société ENELGUI avait payé les frais de la colère de la population de Fria pour des raisons presque similaires. Il a fallu plus de 25 ans, pour que ce bâtiment soit rénové et mis à la disposition d’EDG. Pour éviter de tels agissements, les autorités préfectorales et communales ont pris le taureau par les cornes à travers plusieurs rencontres et sensibilisations.
Nous y reviendrons !