Compte rendu du conseil des ministres de ce jeudi 24 janvier 2019

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Conakry, le 24 Janvier 2019 – Sous la prĂ©sidence de son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Conseil des Ministres a tenu sa session ordinaire ce jeudi 24 Janvier 2019 de 10h Ă  12h30 mn, avec l’ordre du jour suivant :

  1. Message de Son Excellence Monsieur le Président de la République ;
  2. Compte rendu des sessions ordinaires du Conseil Interministériel tenues les 15 et 22 Janvier2019 ;
  3. Questions diverses.

Au titre du premier point de l’ordre du jour ;

Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a ordonnĂ© la mise en place d’une commission InterministĂ©rielle en vue de rĂ©flĂ©chir Ă  l’amĂ©lioration et Ă  la systĂ©matisation des contrĂŽles afin de veiller au strict respect de la rĂ©glementation en vigueur. Il a Ă©galement donnĂ© des instructions fermes aux Ministres concernĂ©s afin que l’immatriculation de tous les travailleurs Ă  la SĂ©curitĂ© Sociale soit effective.

Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a rappelĂ© l’importance de la sauvegarde et de la protection de l’environnement dans notre pays. Il a indiquĂ© au Gouvernement sa responsabilitĂ© en la matiĂšre vis Ă  vis de nos populations mais aussi Ă  l’endroit des pays voisins dont les cours d’eau prennent leur source en RĂ©publique de GuinĂ©e. A ce propos, il a instruit les ministres concernĂ©s d’organiser une vaste campagne de reboisement Ă  travers le lancement d’un concours Ă  l’échelle nationale et d’intensifier la sensibilisation des artisans ayant des activitĂ©s impactant l’environnement.

Le Chef de l’Etat a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de renforcer et de fiabiliser l’élaboration de nos statistiques nationales. A ce propos il a instruit le Premier ministre Chef du gouvernement de veiller Ă  ce que l’Institut National de Statistiques soit le seul organe habilitĂ© Ă  communiquer officiellement aux tiers les statistiques nationales.

Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a indiquĂ© au Gouvernement que dans l’optique d’une meilleure gestion des ressources publiques et, sauf autorisation expresse, aucun avenant ne devra ĂȘtre signĂ© avec les entrepreneurs titulaires de marchĂ©s publics. A cet effet, Il a rappelĂ© que la signature d’un contrat avec l’Etat engage le signataire Ă  la rĂ©alisation des prestations conformĂ©ment au cahier des charges.

Le Chef de l’Etat a instruit le Ministre de l’Education Nationale et de l’AlphabĂ©tisation d’examiner avec attention la situation des enseignants contractuels. Il a demandĂ© au ministre d’envisager un programme de renforcement des capacitĂ©s en vue de leur intĂ©gration dans le corps des enseignants titulaires.

Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a ordonnĂ© aux Ministres concernĂ©s de veiller Ă  la sĂ©curisation des domaines de l’Etat dans la RĂ©gion administrative de BokĂ© en prĂ©vision de l’établissement de la Zone Economique SpĂ©ciale.

Le Chef de l’Etat a donnĂ© des instructions fermes au Ministre en Charge de l’Information et de la Communication afin que la couverture de l’ensemble du territoire par la tĂ©lĂ©vision et la radio nationales soit effective. Il a en outre rappelĂ© la nĂ©cessitĂ© de relancer dans un bref dĂ©lai les activitĂ©s des antennes rĂ©gionales de la TĂ©lĂ©vision et de la Radio nationales.

Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a instruit les Ministres en charge de l’Agriculture et de la Communication de veiller Ă  la large diffusion du nouveau tarif du Kilogramme de coton fixĂ© Ă  GNF 4 000.

Au titre du deuxiùme point de l’ordre du jour,

Monsieur le Premier Ministre a fait le compte rendu des sessions ordinaires du ConseilInterministériel des 15 et 22 Janvier 2019

Le Conseil a entendu successivement :

  1. Le Ministre de l’Information et de la Communication qui a fait une communication relative Ă  la retransmission des Ă©vĂšnements sportifs Internationaux sur les antennes des mĂ©dias publics guinĂ©ens :

Il a rappelĂ© que les chefs d’Etat africains ont adoptĂ© le 31 Janvier 2017 Ă  Addis- Abeba, une motion dĂ©nonçant l’injustice faite Ă  la jeunesse africaine qui est parfois privĂ©e du droit de suivre les manifestations sportives mondiales auxquelles les Etats africains sont parfois associĂ©s. Le coĂ»t prohibitif des droits de retransmission de ces rencontres sportives constitue une barriĂšre infranchissable pour les Ă©conomies en construction de ces pays.

L’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR), regroupant les reprĂ©sentants des tĂ©lĂ©visions et radiodiffuseurs africains de service public a adoptĂ© une dĂ©claration Ă  cet effet le 10 Novembre 2018 (DĂ©claration d’Abidjan) pour rĂ©affirmer son attachement au MĂ©morandum des chefs d’Etat et rĂ©itĂ©rer que seule une loi relative aux conditions de retransmission des Ă©vĂšnements sportifs est Ă  mĂȘme de mettre fin Ă  des pratiques destinĂ©es Ă  balkaniser le continent pour enrichir des instances Ă©trangĂšres de gestion des Ă©vĂšnements sportifs.

Le Ministre a indiquĂ© que la Radiodiffusion TĂ©lĂ©vision GuinĂ©enne (RTG) est aujourd’hui confrontĂ©e Ă  l’insuffisance d’équipements techniques rĂ©pondant aux standards de la CAF pour produire des matchs Ă  domicile, et Ă  la perte de son statut de diffuseur local attribuĂ© actuellement Ă  une chaine privĂ©e.

Pour des raisons techniques, institutionnelles et juridiques, elle ne peut que partiellement assurer la retransmission des matchs de nos Ă©quipes nationales.

Le Ministre a soutenu que l’acquisition de ces Ă©quipements dans un dĂ©lai raisonnable est nĂ©cessaire pour permettre la retransmission des matchs des Ă©quipes nationales jouĂ©s Ă  domicile.

C’est dans ce cadre que la GuinĂ©e a mandatĂ© l’Union Africaine de Radiodiffusion pour la reprĂ©senter dans les nĂ©gociations en vue de la concession de droits de retransmission des Ă©ditions de 2019, 2021, 2023 de la coupe d’Afrique des Nations de Football.

Au terme de l’exposĂ©, le conseil a apportĂ© son soutien au Ministre et recommandĂ© la retransmission des Ă©vĂšnements sportifs Internationaux sur les antennes des mĂ©dias publics guinĂ©ens. Il recommande Ă©galement l’équipement de la RTG afin de lui confĂ©rer le statut d’un vĂ©ritable mĂ©dium de service public. Pour ce faire, il a instruit le Ministre de travailler en concertation avec les Ministres en charge des Finances et du Budget pour prĂ©senter un budget pour l’acquisition desdits Ă©quipements.

  1. Le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée qui a fait une communicationrelative à la situation du Secteur des Assurances en République de Guinée

Il a informĂ© que le marchĂ© GuinĂ©en des Assurances compte Ă  date 12 SociĂ©tĂ©s agrĂ©Ă©es, et est animĂ© par 65 intermĂ©diaires en rĂšgle, dont 42 courtiers et 23 agents gĂ©nĂ©raux. Ce dispositif est complĂ©tĂ© par un Bureau National de la Carte Brune CEDEAO pour les assurances transfrontaliĂšres et un Fonds de Garantie Automobile (FGA) pour la prise en charge des victimes d’accidents de la circulation pour lesquels les responsables ne sont pas connus, ou sont connus mais pas solvables.

Le Gouverneur a indiquĂ© que le chiffre d’affaires du marchĂ© des assurances rapportĂ© au PIB nominal reste faible par rapport Ă  la moyenne Africaine, et ne reprĂ©sente que 0,36% en 2017, et la prime moyenne par habitant (Chiffre d’affaires/Population) est de 31 668 francs GuinĂ©ens soit moins de 4 $ en 2017 contre 762,5 $ en Afrique du Sud et 6,2 $ au NigĂ©ria.

Il a dĂ©clarĂ© que le secteur des assurances a contribuĂ©, comme investisseur institutionnel, Ă  hauteur de 0,48% Ă  l’investissement national et de 0,54% Ă  l’investissement du secteur privĂ©.

La part des assurances dans l’investissement du secteur privĂ© a connu une rĂ©gression depuis 2015 en raison de la forte augmentation des investissements dans le secteur minier.

Le Gouverneur a signalĂ© d’importantes difficultĂ©s qui entravent l’évolution du secteur des assurances, dont entre autres :

  • La faiblesse de la culture d’assurance en GuinĂ©e ;
  • Le non-respect des assurances obligatoires ;
  • Le phĂ©nomĂšne de la dĂ©localisation des gros risques, notamment dans les secteurs miniers et de transport ;
  • La faible rĂ©tention des primes au niveau du marchĂ©, entrainant une fuite de capitaux en raison de l’absence d’une compagnie de rĂ©assurance ;
  • La faiblesse du rendement du secteur ;
  • Le faible soutien des producteurs agricoles.

Au terme de l’exposĂ©, le conseil a apportĂ© son soutien au Gouverneur de la Banque centrale et l’a invitĂ© Ă  poursuivre des efforts d’assainissement du secteur des assurances et sa mise en conformitĂ© avec les normes et standards internationaux. Le conseil a en outre insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de dĂ©finir un mĂ©canisme permettant de contraindre les automobilistes Ă  souscrire une police d’assurance pour leur vĂ©hicule. Par ailleurs, le conseil a demandĂ© aux ministres concernĂ©s de veiller Ă  ce que l’ensemble des camions opĂ©rant dans le secteur minier disposent d’une police d’assurance adĂ©quate.

  1. Le Ministre de l’Economie et des Finances qui a soumis pour examen le projet de DĂ©cret portantcrĂ©ation de la Mission d’Appui à la Mobilisation des Ressources Internes (MAMRI).

Il a rappelĂ© l’engagement du Gouvernement Ă  concevoir et mettre en Ɠuvre une vĂ©ritable rĂ©volution fiscale, Ă  la fois pour dĂ©gager des marges budgĂ©taires en vue du financement des prioritĂ©s Ă©conomiques, mais Ă©galement pour impulser une dynamique de modernisation des Administrations Ă©conomiques et financiĂšres de notre pays, pour les rendre plus performantes.

Cet engagement est en adĂ©quation avec les recommandations de la confĂ©rence d’Addis-Abeba de juillet 2015, sur le financement du dĂ©veloppement. À cette confĂ©rence, les pays en dĂ©veloppement ont Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  renforcer leurs capacitĂ©s de mobilisation des ressources internes.

Le Ministre a indiquĂ© que les recettes fiscales guinĂ©ennes sont actuellement d’un niveau d’environ 13,5% du PIB. Le consensus dĂ©gagĂ© lors des travaux Ă  Addis-Abeba a Ă©tĂ© d’encourager les Ă©conomies comme la nĂŽtre Ă  tendre vers un objectif de mobilisation des recettes fiscales Ă  hauteur de 20% du PIB.

Il a rappelĂ© que depuis 2010, sous le leadership du PrĂ©sident de la RĂ©publique, des actions vigoureuses ont Ă©tĂ© entreprises, qui ont permis de renforcer le dynamisme de notre Ă©conomie. Sur la base d’un diagnostic pertinent, ces actions ont ainsi permis une stabilisation des indicateurs macroĂ©conomiques, la relance du secteur minier, ou encore l’amĂ©lioration de l’attractivitĂ© Ă©conomique de notre pays, comme en tĂ©moignent le succĂšs du Groupe consultatif Ă  Paris sur le PNDES et l’accord de partenariat avec la Chine.

Le Ministre a toutefois notĂ© que ces succĂšs rĂ©els, n’ont pas permis de changer fondamentalement de paradigme et d’accroitre, comme nous l’aurions souhaitĂ©, la confiance dans la politique Ă©conomique, tant du point de vue de la diversification du systĂšme productif que de celui de la rĂ©duction de la pauvretĂ© et du dĂ©veloppement des infrastructures.

Il a prĂ©cisĂ© que les financements extĂ©rieurs dans le cadre du PNDES (20 Mds USD) et l’accord avec la Chine (21 Mds USD), qui commencent seulement Ă  se concrĂ©tiser, ne sauraient se substituer Ă  la nĂ©cessitĂ© pour notre pays d’amĂ©liorer

significativement ses capacitĂ©s de mobilisation des ressources internes, en vue de faire face, mĂȘme partiellement, Ă  nos besoins de financement.

Le Ministre a dĂ©clarĂ© que les points Ă©voquĂ©s plus haut ont amenĂ© le Premier Ministre Ă  prendre sur accord de Son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, la dĂ©cision d’instituer une Mission d’Appui à laMobilisation des Ressources Internes (MAMRI), pour conduire les travaux tendant Ă  amĂ©liorer les capacitĂ©s de mobilisation des recettes fiscales, Ă  l’instar des exemples rĂ©ussis ailleurs en Afrique.

Le Ministre a affirmĂ© que l’objectif fondamental de la MAMRI est de donner aux initiatives se rapportant Ă  la mobilisation des ressources internes l’impulsion politique du Chef de l’Etat. Cette instance sera, entre autres objectifs, le lieu de rĂ©alisation des diagnostics requis pour apprĂ©cier la pertinence, pour la GuinĂ©e, d’instituer un office des recettes.

La Mission d’Appui compte deux instances, un ComitĂ© de Pilotage et une Equipe Technique Permanente.

Le ComitĂ© de Pilotage est prĂ©sidĂ© par le Premier ministre. Le Ministre de l’Economie et des Finances est Vice-PrĂ©sident, tandis que le Ministre du Budget est Rapporteur. Un certain nombre de ministres sont membres du ComitĂ© de Pilotage, ainsi que des personnalitĂ©s extĂ©rieures et qualifiĂ©es.

L’Equipe Technique Permanente compte un Chef de mission, un rapporteur, des directeurs de projet et un gestionnaire de projet. La structuration de l’équipe technique permanente est telle que tous les segments de la mobilisation des ressources internes sont couverts.

Le Ministre a sollicitĂ© l’approbation du projet de dĂ©cret qui permettra le dĂ©marrage effectif des travaux et de bĂ©nĂ©ficier de l’appui de nos partenaires intĂ©ressĂ©s.

Au terme de l’exposĂ© le Conseil a demandĂ© aux Ministres concernĂ©s de revoir Ă  la hausse l’objectif de mobilisation des recettes intĂ©rieures en le portant Ă  25% du PIB. Sous rĂ©serve de la prise en compte de cette observation, le Conseil recommande l’adoption de ce projet de dĂ©cret.

  1. Le Ministre de l’Environnement, des Eaux et ForĂȘts qui a fait une communication relative audĂ©roulement de la 24ĂšmeConfĂ©rence des Parties (COP24) Ă  la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques, du 02 au 14 dĂ©cembre 2018 à Katowice (Pologne).

Il a indiquĂ© que bien que la cĂ©rĂ©monie d’ouverture ait enregistrĂ© la prĂ©sence de 40 Chefs d’Etat et de Gouvernement, ainsi que du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de l’ONU, la COP24 a Ă©tĂ© marquĂ©e par l’absence de Hauts dirigeants des Pays dĂ©veloppĂ©s dont les USA, l’Allemagne, la France, la Russie, etc.

Le Ministre a soutenu que l’Objectif de la COP24 Ă©tait de capitaliser les acquis de la COP23 et projeter les discussions majeures Ă  mener lors de cette session.

Les principaux enjeux Ă©taient : la finalisation de l’adoption des rĂšgles de mise en Ɠuvre de l’Accord de Paris, l’aboutissement du dialogue de Talanoa avec la participation des Ministres et le bilan de l’action et de l’ambition prĂ©-2020.

Il a affirmĂ© qu’en plus des plĂ©niĂšres, les membres de la dĂ©lĂ©gation guinĂ©enne, ont participĂ© Ă  plusieurs Ă©vĂšnements parallĂšles.

Le Ministre d’Etat a eu l’occasion de rencontrer les responsables de la Convention sur le Commerce International des EspĂšces de Faune et de Flore Sauvages menacĂ©es d’Extinction (CITES) en vue de rĂ©examiner les efforts fournis par le Gouvernement guinĂ©en pour lever la sanction qui frappe notre pays. Une mission d’Experts du SecrĂ©tariat est attendue Ă  Conakry le 20 janvier 2019 Ă  cet effet.

La dĂ©lĂ©gation a Ă©galement eu des rencontres avec les reprĂ©sentants du PNUD, du FEM de la BAD et autres partenaires financiers pour la recherche de financement des 13 projets initiĂ©s par le DĂ©partement de l’Environnement.

Le Ministre a informĂ© que malgrĂ© des divergences constatĂ©es la COP24 a abouti Ă  l’adoption du Manuel devant rendre opĂ©rationnel l’Accord de Paris. La COP25 est prĂ©vue se tenir au Chili.

Au terme de l’exposĂ©, le conseil a invitĂ© le Ministre Ă  faire le suivi des engagements de la GuinĂ©e a la COP24 ainsi que les efforts fournis par le MinistĂšre de l’Environnement dans le cadre de la mise en Ɠuvre de son NDC (contribution Nationale dĂ©terminĂ©e) et s’assurer de l’établissement de la liste globale des reprĂ©sentants de la GuinĂ©e aux prochaines COP.

  1. Le Ministre de la Fonction Publique, de la RĂ©forme de l’Etat et de la Modernisation del’Administration qui a fait une communication relative à la feuille de route de la mise en Ɠuvredu Programme de RĂ©forme de l’Etat et de Modernisation de l’Administration (PREMA), exercice2019.

Il a rĂ©itĂ©rĂ© que le Programme de RĂ©forme de l’Etat et de Modernisation de l’Administration a pour mission : la coordination, l’impulsion et le suivi-Ă©valuation des politiques et programmes de rĂ©formes de l’Etat et de modernisation de l’Administration.

Le Ministre a indiquĂ© les 5 Axes stratĂ©giques d’intervention du PREMA dans le cadre du Plan de RĂ©forme dĂ©fini.

Il a soulignĂ© que pour accĂ©lĂ©rer la modernisation de l’administration engagĂ©e et la rendre plus performante et plus accessible, la feuille de route du Plan de rĂ©forme de l’Administration et de la Fonction Publique prĂ©voit en 2019, la rĂ©alisation des actions suivantes :

  • Le renforcement des capacitĂ©s des membres du gouvernement, des hauts cadres de l’administration publique ;
  • L’adaptation des organisations et du fonctionnement des services de l’administration publique aux nouvelles normes et aux nouvelles modalitĂ©s de gestion publique ;
  • La modernisation et la fiabilitĂ© des systĂšmes de gestion des ressources humaines ;
  • La conduite des volets de rĂ©formes visant l’amĂ©lioration de l’organisation et du fonctionnement des Directions et des services de la Fonction Publique ;
  • L’amĂ©lioration des services rendus Ă  l’usager ;
  • La vulgarisation des nombreux textes de lois Ă©laborĂ©s et adoptĂ©s par le gouvernement et l’appropriation par les cadres et agents de ces outils (GAR, L025 ; L028 etc.) ;
  • La vulgarisation et l’opĂ©rationnalisation des cadres institutionnels et des textes Ă©laborĂ©s par le PREMA, dans le cadre de l’appui au renforcement de la DĂ©centralisation et de la DĂ©concentration ;
  • La finalisation et l’adoption par le Gouvernement de lois et projets structurants dont : entre autres : la loi sur le Droit d’AccĂšs Ă  l’Information Publique, le Code de Conduite de l’Agent public, etc.

Au terme de l’exposĂ©, le conseil a apportĂ© son soutien et recommandĂ© :

  • au Ministre, la mise en Ɠuvre de la feuille de route et la conduite d’une enquĂȘte portant sur lefonctionnement global de l’administration publique ;
  • aux Ministres en charge du Budget et des Finances, d’assurer les financements prĂ©vus au BNDpour permettre l’opĂ©rationnalisation des actions prĂ©vues dans la feuille de route.

Au titre des questions diverses

Le Conseil a fĂ©licitĂ© le MinistĂšre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche Scientifique, Ă  travers l’Institut SupĂ©rieur des Mines et de la GĂ©ologie de BokĂ© (ISMGB), pour la sĂ©lection de son 2Ăšme projet, bĂąti autour de l’économie miniĂšre et intitulé « Centre d’Excellence Emergent en Mines et SociĂ©tĂ©, en abrĂ©gĂ©CEMS ».

Le CEMS est Ă©lu pour cinq ans (2019-2023) et recevra l’appui de la Banque Mondiale et de ses partenaires durant cette pĂ©riode, Ă  travers une enveloppe de quatre millions de dollars amĂ©ricains (4 000 000 USD) etune assistance technique de haut niveau. Ce programme d’excellence permettra Ă  l’ISMGB de moderniser ses infrastructures, mettre Ă  niveau ses Ă©quipements de laboratoires et qualifier ses programmes de recherche et de formation par la mise en place de nouveaux programmes tournĂ©s vers l’économie miniĂšre en lien avec le dĂ©veloppement socioĂ©conomique de la GuinĂ©e et de la sous-rĂ©gion ouest-africaine. A terme, ce programme de coopĂ©ration quinquennal aidera l’enseignement supĂ©rieur et la recherche scientifique guinĂ©ens Ă  asseoir les bases indispensables de la transformation de l’Institut SupĂ©rieur des Mines et de la GĂ©ologie de BokĂ© en un vĂ©ritable outil d’expertise scientifique, acadĂ©mique, technique et technologique au service du dĂ©veloppement d’une Ă©conomie miniĂšre sociale porteuse de croissance, de talents et d’emplois pour les populations guinĂ©ennes et de la rĂ©gion.

Durant les cinq (5) prochaines annĂ©es, l’ISMGB, pour le compte de son CEMS, recevra un appui financier et une assistance technique de qualitĂ© pour amĂ©liorer ses procĂ©dures et dĂ©boucher sur des rĂ©sultats de recherche, de formation et de service Ă  la communautĂ© de standard international.

Le Conseil des Ministres

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