Un homme d’une quarantaine d’année a rendu l’âme dans des circonstances mystérieuses derrière le domicile du feu Elhadj Diallo Sily, ex maire de la commune urbaine de Fria.
Il était environ 21 heures, lorsqu’un homme d’une trentaine d’années, conduisant une moto, a subitement arrêté le moteur de son engin, s’est penché, a vomi du sang et s’est étalé sur le macadam.
Des passants qui ont suivi la scène, se sont approchés dans l’espoir d’apporter de l’aide à une personne probablement dans le besoin, mais ils furent surpris de constater que l’homme ne respirait plus.
Aussitôt informés, les services sécuritaires et sanitaires se sont présentés sur le lieu afin de faire le constat.
Le décès confirmé, certains curieux notamment des élèves du lycée Amilcar Cabral l’ont identifié comme étant le vigil de leur établissement.
Ses parents qui se trouvent à Wawaya, chef-lieu de la sous-préfecture de Baguinet, ont été informés à travers le dernier appel effectué sur son téléphone portable quelques minutes seulement avant que la mort ne le surprenne.
«C’est mon jeune frère ! Il s’appelle Mamadou Dian Diallo, il est le gardien du lycée Amilcar Cabral. C’est ma sœur qui est à Wawaya qui m’a appelé pour me dire que notre frère avec qui elle a parlé il y a quelques minutes, est décédé. Je lui ai demandé qui lui a dit, elle m’a dit que c’est quelqu’un qui l’a rappelé avec le téléphone de Mamadou Dian, pour lui dire que le propriétaire du numéro vient de rendre l’âme sur la route qui passe derrière la maison de Elhadj Diallo Sily. Je suis venu voir et c’est effectivement lui…» explique Amadou Diallo.
S’agissant du sang qu’il a vomi avant de mourir et qui a d’ailleurs créé la panique à cause de la présence de la fièvre Lassa dans le pays, le frère du défunt a apporté des précisions.
« Mon frère est malade depuis plus de six mois, il a la tuberculose, il suivait son traitement à Conakry, mais ces derniers temps, il n’est pas parti se faire consulter. Nous avons tous constaté ces deux jours qu’il est fatigué, nous lui avons même dit de rentrer au village. Avant de tomber ici, on m’a dit qu’il a senti un malaise là où il était, il a dit qu’il va vite rentrer à la maison parce qu’il ne se sent pas bien. C’est alors qu’il a pris la moto, mais il n’a pas fait plus de 200 mètres, il a garé la moto et s’est couché ici pour mourir » précise-t-il.
Après le constat, le corps a été aspergé de désinfectant avant d’être transporté à la morgue de l’hôpital Pechiney où il repose en attendant son inhumation.
Djénabou Batco Diallo