Sur la base des alertes d’agences de contrôle de la qualité, des gouvernements multiplient des mesures contre les couches jetables. Ces dernières contiendraient des substances chimiques nocives à la santé des bébés.
Le Cameroun en guerre contre les couches jetables. Se basant sur l’alerte donnée par l’Agence de la norme et de qualité (ANOR), le ministère du Commerce n’a pas eu d’autres solutions que d’en interdire l’usage. Pas seulement à Yaoundé, mais sur toute l‘étendue du territoire national.
En effet, le 31 janvier dernier, le directeur général de l’ANOR, Charles Booto indiquait que « les couches jetables pour bébé en provenance de France représentent un risque pour la santé des bébés ».
Or, tout avait commencé une semaine plus tôt en France. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) venait de publier son rapport sur des risques imputables aux substances chimiques présentes dans les couches jetables.
Certes, il n’existe « aucune donnée épidémiologique permettant de mettre en évidence une association entre des effets sanitaires et le port de couches ». Mais, selon Gérard Lasfargues, directeur général délégué de l’ANSES, « on ne peut pas exclure un risque (…) puisqu’on observe un dépassement des seuils sanitaires pour un certain nombre de substances ». Parmi ces substances, les dioxines, les furanes, les polycycliques.
Retour aux couches en coton ?
Tout porte ainsi à croire que des industriels n’ont pas respecté la recommandation du gouvernement français de 2017 demandant d‘éliminer les substances chimiques à risque.
Les couches jetables sont également dans la ligne de mire des défenseurs de l’environnement qui lui attribuent une importante production de déchets, car, expliquent-ils, de la naissance à deux ans et demi, un bébé utilise près de 4800 couches. « Ce qui représente plus d’une tonne de déchets par enfant ».
Dès lors, que faire ? Les couches lavables en coton ? Oui, répondent les uns. Mais, des spécialistes expliquent qu’il y a des risques d’irritations cutanées (cas de l‘érythrodermie desquamative), ce qui n’est pas une bonne chose pour le bébé dont la peau est fragile et vulnérable aux invasions microbiennes.
Il y a aussi que les couches lavables sont synonymes de dépenses (électricité pour les machines, argent pour l’achat des détergents, force physique pour le lavage ou l’essorage, etc.).
Et si faute de panacée, on alternait les deux ? À la maison, maman peut par exemple utiliser la couche lavable. En allant voir son amie, elle peut emporter une deux couches jetables. À chaque maman de voir !
Africanews