La situation devient de plus en plus inquiétante dans la cité de l’alumine ce mercredi, troisième jour de manifestation des femmes.
Les gendarmes venus hier soir de Conakry et de Boké pour libérer la cour abritant le bloc administratif, assiégé par des femmes en colère, se livrent à des pratiques malsaines.
En plus des actes de vandalismes dont ils sont accusés, ce sont les femmes qui sont devenues leurs cibles.
Ce matin, certaines femmes se sont rendues au marché centrale dans le but de trouver à manger pour leurs familles mais se sont heurtées à la barbarie des forces de sécurité.
Une citoyenne prise à partie par ces hommes en uniforme, reçoit actuellement des soins à l’hôpital préfectoral. En larmes, elle relate sa mesenvature: » Je suis allée acheter des légumes au marché. Sur le chemin du retour, j’ai vu les gendarmes regroupés, comme il y avait une embuscade j’ai directement changer de direction, je me suis dirigée vers la route qui mène vers la Sotelgui en passant par la devanture de la boutique de Elhadj Barry Porto où certaines femmes étaient regroupées. Arrivée près des femmes, j’ai pris mon téléphone pour appeler mon taximan. C’est là où ils sont venus vers moi en me disant, « retire ce que tu as pris », je leur ai dit que je n’ai pris aucune image. Ils étaient plus de dix, ils m’ont rouée de coups, m’ont bastonnée comme une chienne,ont déchiré mon aiselle. Malgré mes cris de détresse, aucune femme n’a daigné me secourir, j’ai dit aux femmes de sauver mon téléphone pour moi mais personnes ne m’a répondu. Les gendarmes m’ont battue et emporté mon nouveau téléphone » narre Hawa Keïta.
A cette allure, l’on se demande jusqu’où pourraient aller ces gendarmes.
Affaire à suivre!
Djénabou Batco Diallo
