A quelques heures de l’Aïd El Fitr, marquant la fin du mois de Ramadan, les détenteurs d’ateliers de couture et de salons de coiffures s’activent pour satisfaire leurs clientèles.
Au marché central de Fria, où se trouve une panoplie d’ateliers de couture, tailleurs et clients ne cessent de se chamailler tout au long de la journée. Les clients craignant que leurs habits ne soient prêts le jour de la fête, sillonnent les ateliers et mettent en garde les tailleurs sans manquer de se plaindre des prix de couture.
« Je suis venu à l’atelier pour voir à quel niveau se trouve la couture de mon habit parce que dès fois les tailleurs sont négligents, donc il faut mettre la pression sur eux. En plus, les prix de couture sont chers et quand vous amenez un habit chez les tailleurs, non seulement tu paies assez d’argent et ils te font trainer pendant plusieurs jours » se plaint Ramatoulaye Camara.
En dépit des pressions et injures qu’ils subissent en longueur de journée, certains tailleurs se frottent les mains et se réjouissent de l’affluence.
« Chez moi ici y’a beaucoup de clients mais par manque de moyens, certains ne viennent pas alors que moi je me comprends avec mes clients lorsqu’ils viennent avec un peu d’argent. Si ça m’arrange j’accepte le montant mais si ça ne m’arrange pas je peux refuser parce que moi aussi j’ai une famille à faire vivre. Les clients ne comprennent pas que le matériel que nous devons mettre sur leurs habits sont chers, mais malgré tout, on dit Dieu merci » indique Maitre Daouda.
Du côté des salons de coiffure, c’est la même ambiance. Les coiffeuses reçoivent des clientes à tout moment. Pour s’en sortir, Djénaba camara, une coiffeuse de cheveux nappy, a établi un programme.
« Vraiment chez moi ici les clientes viennent en abondance, je ne rejette personne, je travaille sur programme. Les enfants sont les prioritaires chez moi parce que les adultes peuvent comprendre et attacher des fouloirs mais les enfants non. Les prix varient selon les modèles de coiffure » confie-t-elle.
Cependant pour gagner en temps, certaines personnes se sont tournées vers les boutiques de vente de bazins cousus, de tissus légers venus de Dakar ou des wax cousus. Il en est de même chez celles qui n’ont pas le temps de se coiffer, ces dernières achètent des perruques pour se rendre belle.
Aminata Sanoh pour friaguinee.net