Fria/Présence d’individus aux comportements douteux: la Préfète tape du poing sur la table

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Depuis plusieurs semaines, les habitants de la ville de Fria en général, ceux du quartier Aviation en particulier, vivent dans la psychose.

Et pour cause, des personnes inconnues occupent une cour hermétiquement fermée en longueur de journée dans un secteur du quartier Aviation 1, menant des activités douteuses, sans qu’aucune autorité ne soit informée.

Chacun y va de son commentaire ! Tandis que les uns parlent de rebelles, d’autres croient en la thèse de djihadistes.

« Ils sont dans une cour qui est tout le temps fermée; pour y accéder il faut présenter une carte ou de l’argent. Ils commencent à venir à 6 heures du matin et sont là jusqu’à 20 heures. Ils sont nombreux, ils dépassent la centaine; ce sont des étrangers qu’on ne connait pas. Nous avons vraiment peur, nous demandons aux autorités de nous aider à savoir qui ils sont » s’inquiète Fatoumata Lamarana Diallo.

Justement, l’appel des citoyens est tombé dans de bonnes oreilles puisque ce vendredi, la préfète a convoqué une réunion d’urgence à laquelle, les autorités préfectorales, communales, le commissaire de police, le commandant de la gendarmerie, les représentants des occupants de la cour indexée, et la presse locale ont pris part.Après avoir posé sur table, son inquiétude, Madame le Préfet a tenu à avoir des éclaircissements sur cette situation.

 » Nous voulons savoir qui vous êtes et comment vous vous êtes installés dans la préfecture de Fria parce que nous n’avons aucun document nous informant de votre présence. Il n’est pas admissible que des personnes s’enferment dans une cour et fassent des choses que l’on ignore. Nous sommes dans une ville industrielle, nous ne voulons pas de problèmes, nous voulons la paix, tout ce qui peut créer des troubles doit s’éloigner d’ici » a martelé Hadja Gnalen Condé. 

La représentante de ces « individus douteux », a, en réponse à la question posée par Madame le préfet, indiqué qu’il s’agit d’une société dénommée QNET qui s’est implantée à Fria depuis 2015.

 » Depuis 2015 nous sommes à Fria, nous étions à Sabendè vers le bar Foka, mais aujourd’hui l’effectif est devenu tellement important que nous avons déménagé dans une villa à Bowal. Nous vendons des produits en ligne et nous permettons à plusieurs jeunes d’avoir des revenus. Nous sommes représentés dans tout le pays, toutes les personnes qui sont avec nous, sont là pour la formation parce qu’on ne peut pas mettre quelqu’un à la tâche sans le former. Pour l’accès à notre cour, nous avons un service de sécurité à qui nous avons instruit de ne recevoir que les membres de la société. Nous ne faisons rien de mauvais, nous allons vous envoyer notre business plan pour que vous puissiez comprendre ce que nous faisons  » a expliqué la jeune dame. 

Ces arguments n’étaient pas suffisants pour convaincre l’auditoire. Après quelques minutes de tour de table, Hadja Gnalen Condé a pris sa décision.

 » N’étant pas convaincu des arguments avancés,  j’ordonne la fermeture de la concession et la suspension de toute activité de cette société dans la ville de Fria jusqu’à nouvel ordre. Envoyez nous vos documents, nous allons les examiner ; si votre activité est normale et n’a pas de préjudice sur la paix et la quiétude sociale dans la cité,  nous vous permettrons de vous installer de façon légale, au cas contraire, vous allez nous excusez en quittant complètement Fria » a ordonné la première autorité.

Il y a quelques jours, des parents venus de Kindia s’étaient présentés au commissariat central de police de Fria. Selon nos informateurs, ils étaient à la recherche de leurs enfants qui, disent-ils, seraient venus à Fria pour mener des activités avec la société QNET. Seulement, depuis leur arrivée, les ponts ont été coupés entre eux, il a fallu que les parents se déplacent pour s’assurer des conditions de vie de leurs progénitures.

Friaguinee.net 

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