Le déguerpissement des alentours des maisons appartenant à la société Rusal, a démarré ce vendredi 17 janvier 2020. L’entrée en action des machines de la société sous les yeux de quelques cadres de sa direction et de la mairie, fait suite à l’occupation jugée anarchique de toutes les emprises de la cité. De la cité des ingénieurs à Sabendè, en passant par l’unité 3, l’hôtellerie et la cité 7ème, les maisons sont presque invisibles, masquées par des baraques, kiosques et conteneurs à usage commercial.
Interrogé par un reporter de votre quotidien électronique friaguinee.net, le Maire de la commune urbaine, a indiqué que tous les occupants étaient déjà avertis.
<< Depuis le 24 juillet, la direction de Rusal nous a écrit pour attirer notre attention sur un envahissement des devantures des habitations de leurs agents. Ils ont sollicité à ce que la commune réagisse vite, pour cela nous avons fait plusieurs réunions mixtes la commune, la préfecture et les cadres de l’usine. On a débattu du problème, et l’usine a eu à fournir les cadres qui seront désignés pour former une équipe mixte de deux pour déguerpir les gens de là.
Nous nous sommes réunis, on a cogité, mais le 24 juillet c’est la période hivernale nous nous sommes dits non on ne peut pas procéder au déguerpissement des gens maintenant, si c’est la belle saison on comprend et ça fait 7 mois >> a réagi Elhadj Lansana Boffa Camara.
Poursuivant, le Maire précise que cette opération intervient à l’issue de plusieurs rencontres et plaintes de la société Rusal.
<< Quand le problème fut posé on a dit qu’il y a de sérieux problèmes, il y’a des problèmes auxquels nous pouvons faire face mais il y’a aussi d’autres auxquels nous ne pourrons pas faire face. Quels sont les problèmes qui nous intéressent? D’abord si nous prenons du côté de l’unité 3, des gens gênent les agents de Rusal, ils perturbent leur sécurité, ils doivent quitter. En face de la mosquée aussi, ça perturbe avec de la musique, cela empêche les ouvriers de dormir quant ils rentrent à 14h pour se reposer. Indépendamment de cela, nous avons vu aussi que tout au long de la clôture qui n’a même pas fini d’être construite de l’hôpital d’état, il commence à y avoir des squattes. Nous nous sommes engagés à faire face à ses trois points>> ajoute le Maire.
Répondant à ceux qui estiment que la communication n’a pas suffisamment été faite autour de ce déguerpissement, Elhadj Lansana Boffa rétorque en ces termes:
<< Nous avons décidé de mettre en application puisqu’ils étaient suffisamment informés de tout par ce que l’insécurité ne fait que grandir ; ils n’ont pas de sommeil , ils mettent de la musique comme ils veulent , maintenant créent un problème de santé public en jetant des ordures là-bas. Voilà pourquoi nous sommes passés à l’application et ce n’est pas une application sauvage, il y’a eu un temps suffisant pour les informations, un temps de préparation. Donc si nous passons à l’application, ce n’est pas brutal. Et ce qui a tout précipité, c’est que à chaque fois que les gens venaient nous trouver, nous leur disions de ne pas mettre des conteneurs sur cette bande, ils n’ont pas cru …>> précise-t-il.
A en croire Elhadj Lansana Boffa Camara, le cas le plus délicat est celui de la cité 7éme, sise dans le marché centrale. Dans cette cité, des travailleurs sensés libérer les lieux après leur retraite, ont construit des maisons sans l’autorisation de Rusal. A cet effet, seul Rusal peut trouver solution à ce problème puisqu’il s’agit de ses employés.
Alimou Bah pour friaguinee.net