Les incidents survenus mardi dernier à Fria, lors de la manifestation du FNDC n’ont pas laissés indifférents les représentants des différentes couches sociales.
Dans le souci de préserver la paix et renforcer le tissu social, le patriarche de la préfecture a réuni autour de lui ce jeudi 23 janvier, les sages et les représentants des coordinations régionales.
Elhadj Sita Condé a regretté les actes se vandalisme enregistrés et invité les jeunes de Fria en général, ceux du FNDC en particulier, à prôner la paix dans la cité.
<< Populations de Fria, populations de Sombory, je vous salue et remercie pour le calme dont vous avez fait preuve, je vous invite aussi à être plus calme, à vous pardonner car le paradis n’appartient qu’à celui qui pardonne. Même dans les familles, ce sont les enfants des femmes soumises, qui pardonnent et qui acceptent le pardon, qui réussissent. La guerre ne résout aucun problème et nous ne devons pas accepter qu’elle détruise ce que nous avons construit car certains de nos enfants ont voulu réveiller le volcan qui dort. Ils sont sortis dans les rues et sont allés s’attaquer à des domiciles privés y compris chez un chef de quartier alors que nous savons que ce n’est pas ce que la loi autorise. Si vous êtes autorisés à investir les rues, restez dans les rues mais n’entrez pas chez les gens, n’entrez pas dans le marché pour détruire les tables des étaligistes parce que c’est là qu’ils cherchent de quoi nourrir leurs enfants. A ceux qui ont été victimes, je leur demande pardon, qu’ils mettent ça au compte de Dieu>> a déclaré le Sotikèmo.
Poursuivant, le patriarche a invité les membres du FNDC, à ne pas s’opposer aux populations.
<< Si vous sortez manifester, n’attaquez pas les biens des gens, ne barricadez pas les routes parce que si vous êtes opposants, c’est au gouvernement que vous êtes opposés et non à la population. Évitez de faire du mal à votre prochain, évitez de créer une opposition entre vous et l’autre frange de la population. Ayons peur de Dieu car Dieu a dit que le mal que tu fais à ton prochain, seul lui pourra te le pardonner et, le jour de ta mort, tu seras jugé en fonction de tes actes >> a-t-il conseillé.
Pour finir, il a indiqué que seul le gouvernement guinéen peut mettre fin à cette incompréhension tout en insistant sur le pardon réciproque.
Mohamed Kolya Bangoura pour friaguinee.net