La dernière manifestation du FNDC à Fria fait toujours parler d’elle. Un de ses membres a été mis aux arrêts le jeudi 23 janvier, soit deux jours après les incidents enregistrés suite à la réponse à l’appel à la résistance active et continue, lancé par le front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Pathé Keïta puisque c’est de lui qu’il s’agit, est décidément le moins chanceux de ses pairs. Après avoir vu la chambre de ses enfants calcinée par un feu qu’il croit être d’origine criminelle, il est tombé dans le grappin des services de sécurité.
Selon ses proches, le père de famille a été arrêté suite à une plainte du chef du quartier Katourou 3 qui l’accuserait d’être un des responsables des actes de vandalisme commis à son domicile le jour de la manifestation.
Lui, ainsi que trois autres leaders de l’antenne préfectorale du FNDC étaient concernés par la plainte du chef du quartier. Les autres étant en cachette, c’est sur lui que la poisse est tombée.
Sa femme, les larmes aux yeux, relate difficilement les circonstances de l’arrestation de son époux.
<< Le lendemain de l’incendie de la maison, mon mari a été convoqué vers 14h à la gendarmerie, il m’a laissée à la maison, c’est à 16h que je suis allée le trouver à la gendarmerie. Le chef du quartier de Katourou 3 est venu, ils ont dit de partir voir chez lui comment sa maison aurait été lapidée, ensuite ils vont aller chez mon mari faire la même chose. On est resté jusqu’à 19h, ils nous ont demandé de rentrer et revenir le jeudi à 08h. Le lendemain il se présente, il reste jusqu’à 19h il revient et me dit que rien de clair n’a été dit. Je lui donne à manger et vais à la prière, dès mon retour, il m’annonce qu’il a encore été appelé à la gendarmerie. Il est parti répondre, c’est de là qu’il m’a appelé pour me dire qu’ils ont décidé de le transférer à Boké. Quelques heures après, je n’arrivais plus à le joindre parce que son numéro était éteint, j’ai alors informé son frère qui est à Sanagarédi. Je n’ai aucune nouvelle de lui depuis ce jour >> explique Adama Diallo en sanglots.
Sur les motifs de son transfert à Boké, la gendarmerie reste bouche cousue, tout ce qui se dit, c’est que l’ordre viendrait de la haut.
Sans jugement, Pathé séjourne sûrement au pont de fer de Boké, coupé de tout contact avec sa famille.
Qu’a fait Pathé pour mériter ce sort? On cherche toujours la réponse à cette question qui n’a pas encore trouvé de réponse auprès des autorités compétentes.
Abdoulaye Barry pour friaguinee.net