L’ancien président égyptien Hosni Moubarak est décédé. Sa famille l’a annoncé ce mardi 25 février. Celui qui a été président de la République arabe d’Égypte entre 1981 et 2011 avait 91 ans.
Arrivé au pouvoir après l’assassinat d’Anouar al Sadate par un commando islamiste en 1981, Hosni Moubarak a dirigé l’Égypte d’une main de fer jusqu’au soulèvement populaire qui l’a contraint à la démission en février 2011.
Emprisonné au lendemain de la « révolution du Nil » pour corruption et pour avoir ordonné le meurtre de manifestants, il avait été acquitté de la plupart des charges qui pesaient contre lui après le retour au pouvoir de l’armée dirigée par l’actuel président, Abdel Fattah al Sissi.
Il était libre depuis le 24 mars 2017 après avoir purgé six ans de prison dans un hôpital militaire du Caire.
Opéré fin janvier
Sa famille se trouvait toujours à l’hôpital mardi en milieu de journée, a précisé son beau-frère le général Mounir Thabet, en précisant que la présidence égyptienne se chargerait d’organiser les funérailles de Moubarak, qui a dirigé l’Égypte pendant trois décennies.
Le 24 janvier, son fils, Alaa Moubarak avait indiqué sur Twitter que son père avait subi « une opération chirurgicale et […] qu’il se portait bien, grâce à Dieu ».
Depuis sa destitution, la santé fragile de Hosni Moubarak a été l’objet d’incessantes spéculations et d’informations contradictoires faisant état tour à tour de dépression aiguë, d’un cancer, d’accidents cardiaques ou de problèmes respiratoires.
Ce dernier a régulièrement été hospitalisé et admis en soins intensifs, depuis qu’il a quitté le pouvoir.
Les condoléances de la présidence
La nouvelle de son décès a été confirmée et relayée par la télévision égyptienne et les grands titres de la presse locale, tels que le journal al-Ahram.
Parmi les premières réactions, la présidence actuelle a publié un communiqué présentant ses condoléances à la famille de l’ancien autocrate, présenté comme l’un des « héros de la guerre d’octobre 1973 (NDRL : contre Israël) », durant laquelle il avait dirigé l’armée de l’air.
À l’autre bout du spectre politique, Mohamed el-Baradei, prix Nobel et figure de proue de l’opposition libérale à l’ancien autocrate, a également présenté ses condoléances à la famille du défunt.
Avec Ouest France