Ces derniers temps, des citoyens constatent la présence de faux billets dans leurs liasses d’argent.
Ces billets sont principalement ceux de vingt milles francs guinéens que plusieurs clients et vendeurs prennent par méconnaissance. Ceux parmi eux qui savent reconnaître ces billets, les refoulent.
C’est le cas de Mamadou Dian. Ce vendeur de produits frais, indique avoir rejeté plusieurs faux billets de 20 000 GNF ces derniers jours.
« Cela fait presqu’un mois, que j’ai constaté que les faux billets sont en circulation dans le marché. Personnellement depuis que j’ai été victime en 2017, je fais très attention. Quel que soit le montant, je prends le temps de bien vérifier les billets, surtout ceux de 20 000 Fg. Si je retrouve un faux billet dans le montant, je retourne à l’intéressé et lui dit que c’est un faux billet, je ne le prends pas » explique-t-il.
En abordant le sujet avec certains citoyens, on se rend facilement compte que nombreux parmi eux, ne savent distinguer les faux des vrais billets.
Pour Maimouna Bangoura, l’argent c’est de l’argent, aucune idée de vérification ne lui traverse la tête.
« Moi je ne connais pas la différence entre un faux billet et un vrai billet. Pour moi, l’argent c’est l’argent, si je l’obtiens, je ne pense qu’à comment le dépenser et non comment le vérifier. Je ne sais d’ailleurs pas comment faire la différence, donc je ne me fatigue pas à chercher ça » lâche-t-elle.
Par contre, d’autres se rendent bel et bien compte que le billet en main est un faux, mais décide tout de même de s’en débarrasser.
« Quand je sais que le billet que j’ai est faux, je cherche immédiatement à me débarrasser de ça parce que je ne sais pas d’où ça vient. C’est quelqu’un qui m’a donné, moi aussi je donne à un autre en achetant quelque chose » affirme Amara Sylla.
Les principales victimes sont les femmes étaligistes, les jeunes filles et enfants vendeurs à la sauvette, les tenanciers de boutiques dans les quartiers. Certaines personnes mal intentionnées, profitent de la faible luminosité qu’offre la nuit, pour échanger leurs billets falsifiés avec des produits alimentaires.
« Un homme que je ne peux reconnaître est venu vers 21 heures à ma boutique, il a acheté du lait, du Sucre, du beurre, de la mayonnaise, du nescafe, du thé et des boites de sardines. Il m’a remis un tas de 200 000 Fg, tous des billets de 20 000 FG. C’est le matin quand je comptais l’argent pour aller faire des achats que j’ai compris que c’était des faux billets » dénonce Ibrahima Diallo.
Plusieurs observateurs pointent du doigt la campagne électorale, qui favorise la distribution de fortes sommes d’argent dans le but d’attirer les électeurs.
Les autorités et les services de sécurité doivent faire face à cette situation qui peut sérieusement affecter l’économie nationale. Aussi, falsifier des billets de banque est un délit assimilable à un crime. Les contrevenants s’exposent aux paiements de fortes amendes ou à des peines de prison.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net