Face à la forte propagation du Covid-19, le Président de la République a décrété mercredi dernier, l’état d’urgence sanitaire et annoncé des mesures visant à renforcer les experts dans la lutte contre cette pandémie en Guinée.
Parmi les mesures édictées par le Chef de l’État, figure la limitation du nombre de passagers par voiture, par moto et par minibus.
A Fria, si le syndicat des transporteurs et mécanique générale a, après s’être concerté avec les agents de la police routière, accepté de réduire le nombre de passagers à 4 pour les taxis de 6 places, soit 1 devant et 3 derrière; 7 passagers pour ceux de 9 places, soit 1 devant, 3 au milieu et 3 derrière, c’est loin d’être le cas chez les conducteurs de motos-taxis.
Ces derniers transportent deux à trois passagers, foulant délibérément au sol, les instructions données pour freiner la propagation du virus.
Ibrahima Bangoura, conducteur de moto-taxi sur la ligne Plateau-Tabossy, salue le message du Chef de l’État mais fustige cependant certaines mesures annoncées sans mesure d’accompagnement.
« Le message du Président de la République est salutaire mais ça ne nous arrange pas nous parce que le prix du carburant n’a pas diminué. Nous qui allons à Tabossy, sommes obligés de prendre deux personnes sur la moto et ce, à leur demande parce qu’ils disent ne pas être en mesure de payer 10 000 francs pour aller et revenir; ils préfèrent s’associer pour payer chacun la moitié. Si nous refusons cette proposition, nous n’aurons pas de recettes alors que chaque soir nous devons déposer 25 000 chez le propriétaire et acheter du carburant pour le lendemain » declare-t-il.
Une rencontre est prévue entre les agents du commissariat central de police et les responsables du syndicat des motos-taxis. De cette rencontre, découleront des mesures idoines pour sanctionner les contrevenants.
Alimou Gaoual Bah pour friaguinee.net