Le directeur de cabinet et principal conseiller du chef de l’État nigérian Muhammadu Buhari est décédé après avoir contracté le nouveau coronavirus, a annoncé samedi la présidence à Abuja.
La présidence «regrette d’annoncer le décès» d’Abba Kyari, bras droit de Buhari, selon un communiqué publié dans la nuit.
«Le défunt avait été testé positif à la COVID-19 qui fait des ravages et recevait des soins. Mais il est décédé le vendredi 17 avril 2020», a indiqué le communiqué. «Que Dieu accepte son âme.»
Abba Kyari est la plus haute personnalité au Nigeria à avoir succombé au virus qui a officiellement contaminé 493 personnes et fait 17 morts.
Son âge exact n’a jamais été révélé publiquement, mais il avait vraisemblablement plus de 70 ans, et était un personnage mystérieux, une figure du premier cercle de Buhari, un ancien général de 77 ans réélu pour un second mandat en 2019.
Abba Kyari contrôlait l’accès au chef de l’État. Il supervisait toutes les réunions stratégiques à la présidence et accordait les audiences du président aux ministres.
Il avait été testé positif au coronavirus fin mars, après un séjour en Allemagne, suscitant la panique au sommet de l’État et obligeant dans la foulée plusieurs hauts responsables nigérians ayant été en contact avec lui à se mettre en quarantaine.
Le 29 mars, Kyari avait annoncé avoir été transféré à Lagos, la capitale économique du Nigeria pour être soigné et espérait «être de retour à (son) bureau très bientôt».
La présidence n’a pas communiqué sur la question de savoir si M. Buhari a lui-même été testé au coronavirus, mais le chef de l’État a prononcé ces derniers jours plusieurs discours télévisés pour annoncer des mesures destinées à freiner sa propagation.
Les autorités fédérales ont imposé un confinement à Lagos et dans la capitale, Abuja, mais les gouverneurs d’autres États ont eux aussi pris des mesures comme fermer leurs frontières.
Le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 200 millions d’habitants, est particulièrement vulnérable à la crise sanitaire, en raison de son système de santé fragile et de sa forte densité de population.
AFP