Le ministère malien de l’Administration territoriale a communiqué ce jeudi 23 avril les résultats provisoires du second tour des élections législatives de dimanche. Le RPM, le parti présidentiel, est en tête, suivi de l’Adema son allié, puis de l’URD, la principale formation d’opposition dont le leader Soumaïla Cissé a été enlevé il y a près d’un mois dans la région de Tombouctou.
Le taux de participation au second tour des législatives s’élève à 35,33%. Le parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali, obtient sur le total des deux tours 43 sièges, mais pas la majorité des 147 députés. L’un de ses alliés l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) remporte 23 sièges. Parmi le tiercé gagnant figure aussi l’Union pour la République et la démocratie, l’URD, qui garde sa casquette de principal parti d’opposition.
Deux partis politiques d’un nouveau bloc de la majorité présidentielle l’UDD et le MPM ont également tiré leur épingle du jeu, avec respectivement 4 et 11 députés. Au sein du futur Parlement, 16 autres partis politiques maliens feront leur entrée selon des résultats complets provisoires.
Le RPM perd une vingtaine de sièges
Le parti au pouvoir perd une vingtaine de siège par rapport aux élections législatives de 2018. Avec 43 députés, la formation du président IBK est loin d’avoir obtenu la majorité. L’emblème du Rassemblement pour le Mali (RPM) est un tisserand, mais pour ces législatives, le parti présidentiel n’a pas forcément bien tissé sa toile. Avec un député sur les 14 que compte Bamako, le RPM a plutôt mordu la poussière dans la capitale même s’il arrive en tête sur le plan national.
Avec 43 députés, il lui faudra nouer des alliances pour obtenir deux majorités. D’abord, la majorité simple des 147 siège de députés à l’Assemblée. Ensuite, la majorité des deux tiers de l’Assemblée nécessaire pour faire adopter certaines réformes.
21 partis politiques représentés
Théoriquement, c’est possible. Les députés élu de partis de la majorité comme l’Adema, l’UDD , la Codem, le Parena, ou encore l’Asma de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, qui a obtenu 8 sièges, peuvent permettre facilement au parti présidentiel de tenir tête à l’opposition malienne. Mais comme l’indiquent des observateurs, le problème pourrait venir de l’intérieur de la majorité elle-même.
Par ailleurs arrivé en tête dans la capitale, mais en troisième position sur le plan national, l’URD de Soumaïla Cissé, retenu en otage depuis un mois dans le nord du Mali par un groupe armé, reste le principal parti d’opposition du Mali.
Autre enseignement des résultats provisoires : 21 parti politique sur plus d’une centaine que compte le Mali sont représentés à l’Assemblée. L’ancien Premier ministre Moussa Mara a été élu. Mais Oumar Mariko a perdu son siège. Il a crié à la fraude et introduit comme d’autres un recours devant la Cour constitutionnelle.
Avec RFI