Le 3 mai 2020, six cas de Covid-19 ont été enregistrés dans la préfecture de Fria. Depuis cette annonce, la direction préfectorale de la santé s’active pour répertorier les contacts des personnes testées positives.
A l’issue des recherches effectuées par les agents de santé, une soixantaine de contacts ont été recensés, parmi lesquels des expatriés russes.
Parmi les mesures urgentes prises par les autorités, figure entre autres, le suivi des personnes contacts pendant 14 jours en vue de détecter et prendre rapidement en charge, d’éventuels cas suspects.
Cependant, si la direction préfectorale de la santé exprime sa volonté de maîtriser la propagation de la maladie dans la cité, elle se heurte à de nombreux cas de réticences. Dr Ibrahima Kankalabé l’a fait savoir ce lundi matin, lors de la réunion du comité préfectoral de riposte contre la maladie.
A ses dires, ils sont environ 40 personnes y compris des expatriés russes qui refusent de se plier aux exigences des autorités sanitaires. Ces personnes, bien que signalées comme contacts des malades, vaquent à leurs occupations et se frottent à d’autres en longueur de journée, à l’usine et dans les quartiers.
Contacté par notre rédaction, un membre de la famille d’un travailleur testé positif, a confirmé les dires du directeur préfectoral de la santé et justifie leur comportement par le doute qui plane sur la positivité de leur parent.
« C’est vrai que nous notre famille a été répertoriée parmi les contacts parce que nous avons un proche qui est soi disant positif. Ils nous ont dit de rester à la maison, chaque jour ils vont venir prendre nos températures et nous demander comment on se sent. Nous, particulièrement moi, je ne peux pas rester à la maison sans sortir travailler pour avoir la nourriture mais il y a aussi le doute sur le cas de notre parent. On s’appelle tous les jours, il nous dit qu’arrivé là-bas, il a été testé négatif, il ne souffre de rien, il ne ressent aucun symptôme, nous qui sommes là aussi, personne ne sent quelque chose. Nous ne croyons pas à leur affaire de maladie là c’est pourquoi les gens refusent d’être suivis » a expliqué un proche d’un patient sous le sceau de l’anonymat.
Hier dimanche, trois des six personnes déclarées positives ont rejoint leurs familles respectives après seulement une semaine passée au CREMS de Kindia. Ils sont déclarés guéris après avoir été testés négatifs à deux reprises. Les trois autres, attendent à leur tour, les résultats de leurs troisièmes tests puisque les deuxièmes se sont avérés négatifs.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net