Au regard de notre histoire politico-sociale, il est évident d’en déduire que les séquelles se font encore sentir sur le comportement des acteurs politiques et sociaux; ce qui rend compréhensible le fait que la plupart de nos compatriotes ne fassent pas confiance aux organisations politiques et sociales, qu’ils aient peur de s’y engager activement ou qu’ils en soient naïvement désintéressés. Les nombreux cas de déception, de désillusion et de déchirure expliquent en grande partie de telles attitudes.
Mais est-ce un ensemble de raisons pour tout abandonner en faisant des amalgames et préjugements sur ceux qui agissent honnêtement ? Comment lever les réticences et combattre les hésitations auprès des personnes vertueuses ?
Le leadership progressiste qui sera salutaire pour notre pays doit se fixer comme objectif majeur, de relever deux défis incontournables : combattre le régime actuel pour ramener l’ESPOIR et réhabiliter la pratique politique pour restaurer la CONFIANCE.
Le premier défi étant conjoncturel, doit se faire sur le court terme tandis que le second qui est structurel se fera sur la durée, donc sur le moyen et long terme. Les succès de ces deux démarches contribueront fortement à mettre enfin la Guinée sur un bon chemin : celui de la reconnaissance du mérite et la promotion des valeurs (humaines, sociales, démocratiques…).
Ce leadership précurseur requiert de la compétence dans la gouvernance, l’exemplarité en matière de redevabilité et de discipline, l’équité dans le traitement des citoyens, la fermeté dans le respect des lois et principes. C’est un passage obligé pour amorcer un nouveau départ.
Cela ne sera possible que lorsque les personnes de valeur décideront d’être des acteurs du concret (activisme politique et social) et non des spectateurs prétentieux qui ne sont prompts que pour la critique idéaliste et le sabotage passionnel.
Aliou BAH
Président de l’organe provisoire du MoDeL