La Ministre du Plan et du Développement Économique a animé, la réunion virtuelle du Comité Régional de Pilotage (CRP) extraordinaire du Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD).
A cette réunion virtuelle, les ministres des pays membres du projet SWEDD, les représentants de la Banque mondiale, de l’UNFPA, de l’Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS), les représentants de la société civile et du secteur privé ont longuement échangé autour du thème : « Autonomisation des Femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la COVID-19 : perspectives pour le programme SWEDD ».
Ce cadre d’échange a permis entre autre d’évaluer les efforts réalisés pour accompagner la reprise du cours des activités économiques dans les communautés démunis et de lancer la campagne #Stronger_Together : Mon autonomisation, mon avenir.
Dans son allocution, Madame la Ministre du Plan et du Développement Économique a félicité le CRP et les responsables à différents niveaux dans les pays pour l’approbation par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale du financement du projet SWEDD-2 avec une enveloppe de 376 millions de dollars, le 28 mai dernier, dont un montant total équivalent à 60 millions de dollars en faveur de la République de Guinée.
En outre, la Ministre Kanny DIALLO a souligné qu’au regard du caractère régional de ce projet, la CEDEAO et l’Union africaine ont également bénéficié de subventions IDA des montants équivalents respectifs de 22 millions de dollars et de 2,2 millions de dollars des États-Unis. Le projet vise à améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes et à accroître leur accès aux services de santé reproductive, infantile et maternelle de qualité dans les zones cibles de nos pays, y compris dans le territoire des bénéficiaires. Il vise également à accroître la production et le partage des connaissances, ainsi que la capacité de la coordination régionale.
Poursuivant son intervention, elle a indiqué que ce projet comporte trois composantes qui portent sur :
(i) l’amélioration de la demande régionale pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, infantile, néonatale et nutritionnelle ainsi que l’accroissement de l’autonomisation des femmes et des adolescents ;
(ii) le renforcement des capacités régionales afin d’améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle, et en personnel de santé qualifié et ;
(iii) le renforcement du plaidoyer, du dialogue politique, et des capacités d’élaboration des politiques sur le dividende démographique ainsi que de mise en œuvre du projet.
Pour terminer, Madame la Ministre du Plan et du Développement Économique a soutenu que le Gouvernement Guinéen a mis en place une série de mesures axées en priorité sur la prévention et la riposte pour circonscrire la maladie et freiner sa progression. Ainsi, les plans sectoriels de l’Action Sociale, de l’Education, de la Santé, ainsi que le plan de riposte économique à la crise sanitaire ont été pris en compte dans l’élaboration d’une Stratégie Nationale de Lutte contre la COVID-19 (SNLC). Cette stratégie, prémisse du Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) 2021-2025 est un cadre fédérateur de toutes les initiatives prises jusqu’ici pour la réponse nationale à la COVID-19.
En définitive, il convient de préciser que ce programme a été lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS), le projet SWEDD couvre sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad). D’autres pays, tels la Guinée et le Cameroun ont rejoint le projet SWEDD en 2020.
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d’autoriser l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD avec un financement additionnel de 376 millions de dollars. Ce financement porte son investissement global à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes et la pleine participation et d’inclusion des filles et des femmes.
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