La société chinoise qui exploite déjà la bauxite à Boffa, porte un projet de construction d’une usine d’alumine en Guinée.
Les mesures barrières du Coronavirus obligent, au cœur d’une visioconférence, qui a eu lieu ce mardi 30 juin 2020 , entre la société détentrice du projet et les cadres du Ministère des Mines et de la Géologie.
Cette rencontre virtuelle a permis de passer l’étude de faisabilité de ce projet dont le coût d’investissement est de 1 milliard 27 millions de dollars et créera 800 emplois directs et plus de 1000 emplois indirects . Au terme de ladite étude de faisabilité, l’usine d’alumine sera réalisée en trois mois.
Ainsi, le secrétaire général du Ministère des Mines et de la Géologie n’a pas manqué de présenter ce projet comme une traduction du souhait des guinéens grâce au leadership du Président de la République le Pr. Alpha Condé ayant demandé, de suivre de près la société CHALCO, perçue par le chef de l’Etat comme un ‘’partenaire visiblement très sérieux’’.
« CHALCO exécute déjà son projet à Boffa, et nous voyons les résultats sur le terrain », a soutenu M. NIMAGA.
En tant que service technique du Ministère des Mines et de la Géologie, qui veille à la conformité des projets avec la vision politique du Président de la République, le Secrétaire Général a exprimé la satisfaction du département d’en arriver aujourd’hui à la présentation d’une étude de faisabilité.
Saadou Nimaga a estimé que l’étape la plus importante est en train d’être franchie dans le cadre de la réalisation d’un tel projet. « La transformation en produit semi-fini, c’est l’étape la plus difficile dans la filière bauxite-alumine-aluminium ».
Cependant, poursuit-il, au final, une usine d’alumine de par sa technologie complexe, pose forcément un réel besoin d’énergie. « Et si nous réussissons à franchir cette étape, ce sera un grand progrès », a affirmé le Secrétaire Général du Ministère des Mines et de la Géologie.
Une fois réalisé, le projet évolutif table sur une capacité maximale de transformation de 2 millions de tonnes d’alumine par an. La capacité initiale étant fixée à 1 million de tonnes.
Au cours de cette visioconférence, la société CHALCO a proposé des modifications dans les termes de la convention de base pour pouvoir améliorer la rentabilité du projet. Une proposition qui a amené Saadou Nimaga, à rappeler que ce partenaire avait présenté un taux de rentabilité de 9,4% qui est ensuite passé, au moment de la réalisation de la convention minière, à 8,6%.
« On a dû l’améliorer avec les experts pour avoir un taux qui dépasse les 12%, qui peut pousser l’Etat guinéen à investir dans un projet avec la Chine », dira-t-il. Tout en envisageant que l’Etat puisse faire des concessions fiscales à soumettre à l’Assemblée Nationale. Assurant que beaucoup d’avantages sont déjà définis dans la convention dudit projet, M. Nimaga a garanti que le Président de la République et le Premier Ministre, soutiennent sa réalisation. « Puisque, c’est une de leurs visions portant sur la transformation des produits locaux qui est en cours de réalisation », a affirmé M. Nimaga.
Par ailleurs, les discussions doivent se poursuivre avec CHALCO, notamment sur le coût du projet, avec en ligne de mire la possibilité de critiquer son modèle financier qui sera présenté. Avec la possibilité de modifier, par exemple, le prix de la tonne d’alumine qui est actuellement de 268,74 dollars.
Dans la veine des recommandations à formuler dans le cadre de la réalisation du projet, Saadou NIMAGA a, au cours de cette visioconférence, prévu l’examen du coût exact du projet, en cherchant à savoir comment minimiser les coûts d’extraction de la bauxite qui a déjà démarré.
« L’enjeu pour nous, c’est que le projet se réalise à moindre coût et dans un bref délai », a conclu le Secrétaire Général du Ministère des Mines et de la Géologie.
A rappeler que les travaux de construction de la raffinerie démarreront dès la fin des études de faisabilité et d’impact environnemental. Et cela, sous réserve de modifications que CHALCO pourrait envisager.
CCMMG