Inaugurée dans les années 60 par la société Pechiney, la piscine de Fria était autrefois un lieu de loisirs très fréquenté par les citoyens de la cité et des autres villes de la Guinée. Ce sont les fruits de cette piscine qui faisaient la fierté de la natation guinéenne à travers le monde.
De nos jours ce lieu très important est en voie de disparition à cause de sa dégradation très poussée. Cette piscine ne bénéficie d’aucun entretien, la clôture et d’autres matériels sont partis à jamais et sert de lieu de refuge aux consommateurs de drogue et aux reptiles.
Une situation qui interpelle la quasi totalité des citoyens de la ville.
C’est dans l’espoir de voir cette piscine retrouver son image d’antan que des jeunes réunis en association ont lancé des SOS sur les réseaux sociaux et ont entamé des démarches auprès des autorités locales.
Ce lundi, ils ont rencontré le maire de la commune urbaine pour échanger sur les voies et moyens à utiliser pour atteindre leur objectif.
Au sortir de la rencontre, le chef de file du groupe est revenu sur les motifs de cet engagement.
» Nous voulons que Fria regagne sa place d’avant en réhabilitant tout, je dis bien tout ce qui rendait la ville de Fria attractif auparavant. Nous voulons que tout soit de nouveau rétabli ça c’est la raison principale. Ensuite, Les friaka n’arrêtent pas de réclamer la réhabilitation de tous ces sites notamment cette piscine. Cette piscine incarnait en elle 4 disciplines sportives notamment : le handball, la natation, le Tennis et le Tennis de table. Depuis plusieurs années, Fria ne participe plus aux compétitions sportives nationales oet internationales de la natation par exemple. Et enfin, il ya énormément de natifs de Fria qui ont fait preuve de participation au développement local de cette ville mais par manque d’interlocuteur sur le terrain, ils n’ont pas le courage d’investir. Et nous, C’est cette tendance que nous voulons inverser » a déclaré Alhassane Bourouwal Bah.
A la question de savoir ce que le maire leur a donné comme réponse, le jeune précise :
» Nos discussions ont porté sur la première phase du projet notamment l’obtention de l’aval de la Compagnie Rusal qui en est le contrôleur du site en question. Monsieur le maire nous a clairement indiqué que le principal obstacle du projet n’est autre que la Compagnie Rusal qui fait preuve de mauvaise volonté de rénover ce site ou de laisser les ONG et enfants de Fria épris de bonne foi, le soin de le faire à sa place et le mettre au service des fils et filles de Fria » explique-t-il.
Plus loin, Alhassane pointe la société Rusal et interpelle l’État guinéen.
» Le paradoxe est que ces russes ont déjà leur propre piscine et tous ceux dont ils ont besoin pour pratiquer le sport ou se divertir dans leur cité paradisiaque appelé Petit Moscou. Voilà pourquoi ils s’en foutent pas mal des cris de cœur des jeunes. Malgré cet obstacle qui est Rusal, nous espérons avec certaines options sur table avec la commune urbaine, les ressortissants de Fria d’ici et d’ailleurs, proches, amis, les personnes de bonne volonté, des ONG, le ministère des sports, de la culture et du patrimoines bâti-public, surtout l’implication du pouvoir exécutif pour parvenir à l’objectif de ce projet aussi important pour l’ensemble des fils et filles, proches et amis de Fria, partout où ils se trouvent » indique-t-il.
Déterminés à voir leur rêve devenir une réalité, celui de voir tous les joyaux de la ville minière rétablis dont en premier la piscine, les jeunes de l’ONG Renaissance vont dans les jours à venir rencontrer les autorités préfectorales et si possible les responsables de la société Rusal pour tenter de trouver une solution idoine.
Friaguinee.net