On doit cette journée à un hôpital de Florence en Italie qui avait réuni en 1990 des représentants de trente pays dans le monde ainsi que des ONG pour parler du sujet de l’allaitement. Depuis, une journée a été inscrite au tableau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec le soutien de l’Unicef.
L’enjeu est énorme. Tous les chiffres vont dans le même sens : on estime que l’allaitement maternel des nourrissons de moins de 2 ans pourrait permettre de sauver plus d’un million de vies.
Un lait aux nombreuses vertus
Ce lait permet notamment de renforcer les défenses immunitaires des enfants. Pour les femmes, l’allaitement diminue aussi fortement le risque de cancer du sein.
L’allaitement peut paraître évident, pourtant moins de 40% des nouveaux nés sont nourris au sein dans le monde. Les femmes sont nombreuses à allaiter au Brésil, mais aussi dans certains pays africains comme l’Éthiopie, le Kenya ou encore le Burkina Faso. Mais, pour être complet, il faut prendre en compte le temps d’allaitement. En France par exemple, une femme sur cinq seulement allaite jusqu’à six mois comme le recommande l’OMS.
Lait maternel contre lait industriel
L’association Action contre la faim rappelle que la promotion de l’allaitement maternel dans le monde doit se faire en luttant contre les multinationales qui mettent beaucoup de moyens pour inciter les mères à utiliser leur lait en boîte. Le marché est énorme : plusieurs dizaines de milliards de dollars par an.
À travers le monde, l’allaitement maternel est un sujet autant politique que culturel. Aux Émirats Arabes Unis, l’allaitement est obligatoire jusqu’à la deuxième année de l’enfant. En Indonesie, où les femmes retravaillent vite après l’accouchement, des coursiers sont chargés d’apporter le lait des mamans aux nounous. Enfin au Japon, il existe des cabines d’allaitement dans les villes pour permettre aux mamans de donner le sein en toute tranquillité.