Depuis 2017, le 10 août est consacré à la célébration de la journée africaine de l’État civil. Cette année, elle est placée sous le thème « enregistrement des faits d’Etat-civil et statistiques de l’état-civil : un service essentiel pour surveiller et atténuer l’impact des situations d’urgence« .
A Fria, comme partout en Guinée, les mesures restrictives dues à l’impact de la Covid-19, ont négativement affecté l’enregistrement des faits d’État civil notamment les naissances et les mariages.
Aux dires du chargé d’état civil à la commune urbaine, l’État civil se portait mieux à Fria jusqu’au mois d’avril, date à laquelle, l’administration guinéenne a été contrainte de se soumettre aux mesures sanitaires édictées par le gouvernement.
« L’état civil se portait bien à Fria parce que de Janvier à Avril ça marchait très bien, mais depuis l’apparition de la maladie à coronavirus, les choses telles que les mariages sont au ralenti. Dans l’ensemble je peux dire que les gens font les déclarations peu à peu parce que si on compare les déclarations faites par l’hôpital par rapport à celles de l’état civil, il y a une différence énorme. Pourtant la déclaration est très importante car si un nouveau-né n’est pas déclaré, il ne peut pas avoir un volet d’extrait de naissance. Et le volet d’extrait de naissance est très très important, à défaut duquel on fait recours à un jugement » à expliqué Morlaye Sylla.
Selon les statistiques de janvier 2020 à avril 2020, ce sont 180 naissances et 73 mariages qui ont été enregistrés à la mairie. Quant au décès, aucun cas n’a été signalé depuis ne début de l’année.
« En janvier il y a eu 85 naissances enregistrées dont 35 filles, 20 mariages. En février, 21 enfants dont 11 filles ont été déclarés, 22 mariage célébrés. Au mois de mars, 47 naissances dont 18 filles, 31 mariages et au mois d’avril, 27 naissances, aucun mariage. Du mois de mai au mois d’août, il n y a presque pas eu de déclaration de faits d’état civil. Quant au décès, aucun cas n’a été déclaré depuis le début de l’année » regrette l’officier d’état civil.
Généralement, les parents se contentent de la déclaration de naissance délivrée par l’hôpital au détriment de l’extrait de naissance qui est un document attestant de la naissance d’une personnalité juridique, l’acte de naissance est un document important pour l’homme. Le détenir est nécessaire puisqu’il est souvent demandé avant la célébration des mariages civils, l’établissement du passeport, l’inscription à l’école et d’autres démarches administratives. Pour renverser cette tendance, l’officier fait une invite à la population.
« Mon message à l’endroit de la population c’est de savoir que dès qu’ils reçoivent la déclaration à l’hôpital, ils doivent se diriger vers la commune dès après le baptême de l’enfant, pour faire son extrait de naissance car l’extrait de naissance est un important document pour l’être humain, de la naissance au décès, en passant par l’emploi, le mariage, la retraite » a exhorté Morlaye Sylla.
La célébration de cette journée du 10 Août 2020 est selon le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, une occasion pour les dirigeants de mobiliser les acteurs concernés et les citoyens à tous les niveaux, afin de s’impliquer dans le processus de reforme et de modernisation en vue de doter la Guinée d’un système d’état-civil moderne, fiable et performant conforme aux standards internationaux et susceptible d’assurer un développement économique et social harmonieux et équilibré de notre pays.
Mohamed pour friaguinee.net