Six mois après l’apparition de la pendémie coronavirus en Guinée, l’état d’urgence est toujours en vigueur.
La dernière prorogation date du 15 septembre 2020. Le chef de l’État a en effet, à travers une ordonnance, proroger l’état d’urgence jusqu’au 15 octobre 2020.
Cette dernière décision a surpris plus d’un. Plusieurs citoyens guinéens, notamment ceux de la cité de l’alumine, espéraient le voir levé. Son maintien est pour cet étudiant diplômé en sociologie, une manière d’attiser les souffrances des populations.
<< Moi je ne vois aucune raison de proroger l’état d’urgence sur le sol guinéen si ce n’est pas pour faire du mal aux pauvres citoyens qui gagnent difficilement à manger . On doit laisser tous les guinéens méner librement leurs activités respectives afin de subvenir à leurs besoins. Les mesures barrières ne sont plus respectées actuellement, les policiers qui sont censés veiller sur le port de bavettes sont les premiers à défier les règles et ils sont là pour s’enrichir sur le dos des pauvres gens >> regrette Moussa Mara.
Contrairement à l’étudiant, cet autre citoyen, estime qu’il est necéssaire de prendre toutes les dispositions pour éradiquer cette pendémie en Guinée et sollicite que les leaders politiques comprennent le danger des rassemblements en cette periode épidémique émique .
<< Personnellement je ne suis pas contre cette prorogation de l’état d’urgence dans notre pays, dans la mesure où nous savons le danger de cette maladie. On regarde la télé, on sait réellement ce qui ce passe dans les autres pays . Donc à mon avis, il est necéssaire de prendre toutes les dispositions qu’il faut pour que cette maladie s’éloigne de notre pays parce que tant que cette maladie est avec nous, personne ne sera libre dans ses activités et nous savons combien de fois ça galère dans notre pays. Je lancerai un appel solennelle aux leaders politiques d’arrêter les mamayas car personne n’est au-dessus de la loi, la seule chose qui doit être notre priorité d’abord, c’est l’éradication de ce virus, après on peut tout faire, mais consciencieusement ça m’inquiète >>, déclare Tamba Zoumanigui, enseignant dans une école privée de la place.
Pour Aissatou Diallo, il n’ y a que certaines couches qui souffrent de cette prorogation.
<< Tout le monde voit que les mesures barrières ne sont plus respectées dans le pays mais on fait exprès de faire souffrir certaines personnes comme nous qui faisons le commerce et qui voyageons souvent. Les tarifs des transports sont doublés, et ça, personne ne lève le doigt pour dire aux chauffeurs de diminuer ou à l’État de diminuer le prix du carburant. Je pense qu’il faut que le Président soit à l’école de la population sinon je ne vois pas pour quel intérêt il est là >> , déplore la commerçante.
À rappeler que malgré l’effort fourni par les personnels soignants, la barre des 10.000 cas confirmés est franchie en Guinée.
Mohamed Kolya Bangoura pour friaguinee.net