A Fria, il est de coutume pendant les manifestations, que des personnes incontrôlées pour une raison ou pour une autre, s’attaquent aux biens des paisibles citoyens et pire, défoncer les portes de la prison civile pour libérer les détenus.
Ces jours-ci pendant ces campagnes présidentielles qui ont débuté depuis le 18 septembre 2020 et qui prend une autre dimension, Mamadi inter Keita, le juge d’instruction, déclare avoir appris des rumeurs selon lesquelles, des personnes mal intentionnées voudraient s’attaquer à la prison civile. Face à cette information non négligeable qui pourrait mettre le feu au poudre, l’homme à la soutane noir prend le taureau par les cornes.
« Depuis hier, des rumeurs courent par ci par là que certaines personnes mal intentionnées veulent s’attaquer à la prison civile de Fria. Comme d’habitude d’ailleurs trois fois de suite à chaque manifestation la prison civile paie les frais. Mais ça se comprend le plus souvent ce sont les amis des détenus, des prévenus qui profitent de l’occasion pour aller casser la prison pour faire libérer les amis. Moi je me suis rendu en personne, je les ai rencontré et je n’ai pas manqué de leur dire que l’aspect politique il est simple : tu veux voter tu votes, tu n’es pas pour le vote ne votes pas. Ne pas voter est un droit aussi, mais cela n’a rien n’avoir avec la violence, sauf profiter pour aller casser les biens même si ces biens-là ne sont pas pour l’Etat c’est-à-dire appartenant à d’autres entités de la population civile. Cela constitue alors une autre infraction qu’on saurait qualifier d’infraction politique » précise Mamadi inter Keita.
La précision du juge d’instruction n’est pas sans suite, il prévient que toute personne qui sera appréhendée va répondre de ses actes devant la loi.
« J’ai été catégorique avec eux, on s’est compris sur une base. Quiconque sera appréhendé entrain de callaisser ou entrain de défoncer les portes d’une boutique à plus forte raison de la prison civile de Fria, sera immédiatement entendu, déposé, jugé et condamné conformément à la loi. Donc il y a des assurances d’état de droit, et je pense que pour une personne qui veut marcher, elle est libre de marcher si cette marche es bel et bien autorisée au préalable. Alors si l’intéressé décide de marcher cela ne veut pas dire d’aller s’en prendre aux biens d’autrui qui n’a pas voulu marcher, c’est son droit qu’il faut aussi reconnaître », prévient le juge d’instruction.
Dans sa logique de prévenir toute éventualité de dérapage qui pourrait survenir, le juge des flagrants délits décide très prochainement d’impliquer les services de défense et de sécurité
« D’ailleurs je vais convoquer une rencontre avec les officiers de police judiciaire de mon ressort. Lors de cette rencontre, je ne vais pas manquer de leur dire que toutes les infractions qui vont découler jusqu’à la fin de l’étape des campagnes électorales, que ces infractions-là me soient remontées et que les auteurs soient arrêtés et entendus comme tout le monde. Et après l’infraction c’est pour dire que non que c’est dans le but politique, que c’est dans le contexte politique alors ce sont des détenus politiques. Et je dis non, cela n’a pas sa raison d’être, il faudrait que l’on soit claire sur un principe de base car les décomptes ne se feront pas dans l’enceinte de la prison civile et je me demande pourquoi l’on peut se donner le luxe de débarquer tout un bon matin pour dire voilà nous sortons les prisonniers comme cela a été fait sauf erreur de ma part il y a une année et ce genre d’actes ne font que se répéter » ajoute Mamadi Inter Keïta.
La dernière attaque de la prison civile remonte au mois de mai 2019 lors de la manifestation des femmes réclamant le départ de la préfète Hadja Gnalen Condé.
Mohamed Khadafi pour friaguinee.net