D’entrée, il est crucial de rappeler l’importance de cette élection pour l’avenir de la notre pays. Cette élection devrait constituer un tournant majeur pour ancrer le processus de sortie des crises et incompréhensions qu’a connu le pays ces derniers temps.
La Guinée a besoin de paix et de démocratie pour continuer à se développer économiquement et humainement, et pour renouer avec son passé de pays d’ouverture et d’inclusion.
Le respect du code électoral est un élément central pour garantir un suffrage libre et régulier qui traduise la véritable expression de la volonté politique du peuple de Guinée.
Le temps ne doit pas s’arrêter le 18 octobre 2020 en Guinée. Au sortir de ce scrutin présidentiel, les guinéens doivent continuer à travailler et vivre ensemble.
La nation guinéenne a été bâtit sur les sentiers de l’unité. Tâchons de préserver cet heritage que nous léguer des pères de l’indépendance nationale.
Une paix durable en Guinée repose sur le renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation nationale mais aussi un dialogue politique continu.
Les deux premiers sont des défis à long terme. Il est important que des institutions comme la Cédéao, l’union africaine comme les autres partenaires au développement continuent d’apporter leur soutien dans ce domaine. C’est à ce prix que l’on peut éviter que la Guinée bascule dans l’incertitude, notamment dans le contexte du scrutin présidentiel du 18 octobre 2020. Cependant, un tel scenario n’est pas envisageable car tous les acteurs guinéens y compris le gouvernement, l’opposition et plus particulièrement les communautés souhaitent la paix et la stabilité dans une Guinée réconciliée.
Cette élection ne doit être en aucune manière un brin d’allumettes pour brûler la Guinée. Bien au contraire, elle doit être un moyen pour améliorer nos conditions de vie et parvenir au développement au souhaité par tous. Cet idéal passe par l’acceptation de la vérité des urnes. La Guinée a toujours été un havre de paix et de stabilité dans une sous région malmenée par des conflits de genre. Faisons en sorte qu’elle garde cette étiquette pour des siècles.
Par Khalil Kaba
Sociologue
