L’opposition ivoirienne a annoncé lundi, qu’elle avait créé un «Conseil national de transition», présidé par l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, en vue de former un «gouvernement de transition» au surlendemain de la présidentielle émaillée de violences qui ont fait au moins 9 morts.
L’opposition «annonce la création ce jour du Conseil national de transition (…) présidé par M. Henri Konan Bédié. Le Conseil a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition», a affirmé l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, au nom de toute l’opposition au chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui devrait décrocher un troisième mandat controversé.
Sans réel adversaire en raison du boycott de l’opposition, qui juge un troisième mandat «anticonstitutionnel», le président Ouattara devrait s’imposer par un score écrasant.
«Le Conseil national de transition aura pour mission de préparer le cadre d’une élection présidentielle juste transparente et inclusive (…) et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire», selon M. N’Guessan, «constatant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de Alassane Ouattara».
L’opposition avait déjà appelé dimanche à une «transition civile» et «à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant».
Des violences secouent le pays depuis le vote alors que les résultats sont annoncés au compte-gouttes par la commission électorale indépendante.
Avant le scrutin, une trentaine de personnes étaient mortes dans des violences faisant craindre des troubles importants, dix ans après la crise qui avait suivi la présidentielle de 2010, faisant 3.000 morts, à la suite du refus du président Laurent Gbagbo, qui était au pouvoir depuis 2000, de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara.
AFP