La rentrée scolaire 2020-2021 initialement prévue le 16 novembre et reportée au 1er décembre 2020 par le Ministère de l’Education National et de l’Alphabétisation a été bien accueillie par les populations de la cité de l’alumine dans l’espoir de bien se préparer pour faire face aux frais de scolarité et aux fournitures scolaires de leurs enfants.
Malgré ce report, les problèmes des parents ne semblent pas encore trouver de solution avec la cherté des fournitures scolaires sur le marché central.
Mariam Sylla mère de famille que notre reporter a rencontrée dans le marché devant un étalagiste, se plaint de la cherté de fournitures scolaires et traite les commerçants de méchants
« Depuis que le ministre a reporté la rentrée scolaire, on était très content et on pensait qu’avant la fin de ce mois, on allait pouvoir acheter facilement les fournitures scolaires des enfants. Mais ce matin je suis venue demander les prix de cahiers et je me rends compte que les prix ont considérablement augmenté. Ce n’est pas sérieux de la part des commerçants qui aiment toujours profiter des situations sans tenir compte qu’eux-mêmes sont aussi des parents d’élèves. Je viens de payer la scolarité de trois enfants sans compter les tenues, et je constate que les fournitures sont très chères », se plaint-elle.
Cette peine est partagée par presque tous les parents qui ont plus de trois enfants à scolariser. C’est aussi le cas de Souleymane Sow, garagiste qui ne sait à quel saint se vouer à cause de l’inaccessibilité des prix sur le marché alors que la rentrée des classes est seulement dans quelques jours.
« On ne sait plus où donner la tête. Actuellement rout est cher sur le marché de Fria, tu demandes les tenues on te dit ceci, tu vas pour les cahiers et les livres on te dit cela sans oublier que pour la scolarité, on ne discute pas là-bas. On ne sait plus où mettre la tête avec les temps durs. Je peux rester plus d’une semaine au garage sans même dépanner une seule voiture, nous les mécaniciens, nous ne sommes pas des fonctionnaires mais les commerçants ne comprennent pas cela malgré qu’ils nous connaissent. Ils refusent en pareils cas de faire des crédits, c’est compliqué, mais qu’est-ce qu’on peut ? », se demande- t-il
En République de Guinée, c’est devenu une habitude de constater une hausse exagérée des prix des articles à la veille des fêtes et de l’ouverture des classes. Le mètre de tenue carrelée en coton se négocie à 20 000 Fg, 25 000 FG pour le Kaki, le bleu et le blanc de bonne qualité . Le paquet de cahiers qui se vendait à 15 000 FG, coûte aujourd’hui entre 18 et 20 000 Fg. Quant aux sacs, pour espérer avoir un de bonne qualité, il faut débourser entre 100 et 180 000 FG.
Laouratou Soumah pour friaguinee.net
