Ce mercredi 25 Novembre 2020 jour de manifestation de l’UFDG et de l’ANAD, la ville de Fria tourne comme d’habitude. Les boutiques et magasins sont restés ouverts, la circulation est fluide.
L’appel du principal parti de l’opposition guinéenne l’UFDG et de ses alliés réunis au sénat de l’ANAD, à une marche pacifique sur toute l’étendue du territoire national suite aux violences postélectorales et aux nombreuses arrestations de ses cadres qui croupissent actuellement à la maison centrale en attendant d’être jugés, n’est pas tombé dans les oreilles des habitants de la cité de l’alumine.
Cet mot d’ordre n’est pas suivi, tous les secteurs d’activité fonctionnent, aucune paralysie n’est constatée pour le moment en ville.
Les personnes interrogées par friaguinee.net se disent préoccupés par la recherche de leur quotidien. Ils se disent lassés par la situation sociopolitique du pays.
<< Je suis vraiment perdu. Je sors le matin à 5h 30 pour aller au carrefour attendre les femmes qui doivent me donner les légumes que je vais revendre au marche. Moi la politique c’est pas mon problème, seulement il faut que Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo s’entendent pour que ce pays avance. En Guinée on a tout mais la politique est venue tout déranger. Il faut manifester ou aller chercher de quoi manger ? C’est dur tout est devenue cher dans notre pays et nous femmes nous souffrons, c’est nous qui amenons la dépense à la maison, nos maris qui ne sont pas morts ne travaillent pas. Moi je ne sais plus où va ce pays >>, crie Aminatou diallo étalagiste au marché central.
C’est dix dernières années la Guinée a connu plusieurs marches qui se sont plus souvent soldés par des pertes en vie humaine et beaucoup de dégâts matériels.
Malgré que la ville de Fria n’ait pas souvent versé dans des violences postélectorales, elle a neanmoins vécue de longs moments de galère. Ce qui fait que les manifestations y sont peu suivies.
A noter que le leader de l’UFDG , Elhadj Cellou Dalein Diallo qui s’est autoproclamé vainqueur au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, dénonce une main noire du pouvoir qui viser à déchiqueter sont parti.
Alimou Gaoual Bah pour friaguinee.net