La population est fatiguée. Vous ne pouvez pas continuer à utiliser toujours la même stratégie. Sinon, vous allez contribuer à affaiblir encore d’avantage la cause pour laquelle vous êtes en train de vous battre’’.
‘’Il y a une partie qui est allée à la présidentielle du 18 octobre en dépit de toutes nos mises en garde. Ils ont contribué à valider le troisième mandat. Ce qu’ils font ne regarde qu’eux. Mais de grâce, qu’ils laissent la population tranquille. Le FNDC n’a rien à voir avec ce genre de manifestations’’.
Tournant le dos aux manifestations, notre camp dispose à date d’un projet ‘’plus ambitieux qui consiste à réorganiser la lutte, changer de paradigme, être à l’écoute de la population pour enclencher un profond mouvement pour contribuer à changer positivement. C’est ce qui vaut la peine aujourd’hui au lieu de s’agiter alors que les gens sont excessivement fatigués suite à toutes les violences battues sur eux. Il faut avoir pitié des populations’’.
‘’Il faut redescendre sur terre et faire en sorte que la demande sociale, les problèmes de la population soit pris en charge de manière systématique, rigoureuse pour faire en sorte que chacun se rende compte si demain la Guinée change, il aura sa part de bien’’, suggère-t-il, avant de poursuivre : ‘’Dire que c’est Alpha ici et là, les gens vont se demander ‘si demain Alpha Condé n’est pas là, qu’est-ce que ça va changer’. Donc il faut remettre la politique là où elle doit être’’.
‘’Nous ne sommes pas là parce que nous sommes contre Alpha Condé. Nous sommes là parce que nous voulons que la Guinée soit mieux gouvernée, que les écoles fonctionnent normalement, que les structures sanitaires soient efficaces. C’est ce qu’il faut mettre en avant et non passer son temps à dire ‘Alpha doit partir’. Si demain, on a quelqu’un d’autre qui est pire que celui qu’on a aujourd’hui, qu’est-ce qu’on va dire ?’’
‘’La Guinée en a assez, il faut que les gens réfléchissent et acceptent de se remettre en cause. C’est ce qui est fondamental. Nous, nous nous acheminons dans cette direction. Nous ne voulons plus perdre du temps avec cette dynamique de confusion et de querelles beaucoup plus liées à des ambitions personnelles qu’à une vision de ce que la Guinée doit être dans les années à venir’’
BAH OURY
PRESIDENT DE L’UDRG