Une délégation des transporteurs et commerçants guinéens vivant au Sénégal a rencontré ce lundi 28 décembre 2020 à la rue 25 à Médina(Dakar) Chérif Mohamed Abdallah Haïdara président du groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA). Les échanges ont été axés sur la fermeture prolongée des frontières guinéennes avec le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et la Sierra Leone.
Dans sa prise de parole, Amadou Mouctar Diallo vice-président du syndicat des transporteurs guinéens au Sénégal a fait savoir que des centaines de camions remplis de marchandises sont bloqués dans le territoire sénégalais et des centaines d’autres de l’autre côté dans le territoire guinéen.
Il dira: « Aujourd’hui, des marchandises continuent de pourrir. Les pertes sont énormes. Nous invitons nos camarades qui sont en Guinée de manifester leur colère dans les rues face à cette méchante mesure du gouvernement guinéen. C’est vraiment incompréhensible que des guinéens qui importent des produits notamment alimentaires soient bloqués par ceux qui devaient leur faciliter les choses ».
De son côté, Chérif Mohamed Abdallah Haïdara a demandé aux opérateurs économiques et transporteurs victimes de ce blocus, de faire constater les faits par un huissier de justice. C’est à dire recenser les camions bloqués et leur contenu et faire parvenir les documents au président du GOHA le plus vite possible pour que des procédures soient engagées afin que les victimes soient dédommagées.
Il a invité les autres commerçants et opérateurs économiques de rester solidaires à leurs amis bloqués par l’État guinéen au niveau des frontières de la Guinée avec le Sénégal, Guinée Bissau, Gambie et Sierra Leone.
« L’ensemble des opérateurs économiques ouest africains sont aussi interpellés parce qu’il s’agit d’une violation flagrante des textes de la CEDEAO. Le régime Alpha Condé a une haine noire contre les opérateurs économiques guinéens. Aujourd’hui, ceux qui avaient des produits agricoles et alimentaires dans les camions ont tout perdu. Les camions aussi sont en train de se gâter parce qu’ils ont un poids qui pèse sur eux depuis la fermeture des frontières », regrette le patron du GOHA.
Le 28 décembre 2020
Le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA)